Sa saison aurait dû être finie
Ludovic Waeber: «J'ai eu beaucoup de chance dans mon malheur»

Blessé en février dernier, Ludovic Waeber aurait dû mettre un terme à sa saison. Pourtant, le gardien fribourgeois est sur le banc des Zurich Lions en demi-finale des play-off. Il nous explique son retour express.
Publié: 03.04.2023 à 10:01 heures
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Ludovic Waeber est de retour avec les Zurich Lions.
Photo: Pius Koller
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Grégory BeaudJournaliste Blick

Lors de l'Euro Hockey Trophy disputé en février dernier, Ludovic Waeber s'est blessé durant le match face à la Finlande. Cinq jours après la rencontre, les Zurich Lions ont annoncé que la saison de leur gardien était terminée en raison d'une déchirure partielle des adducteurs.

Lors de l'Acte I des demi-finales face à Bienne, «Ludo» était pourtant sur le banc de son équipe prêt à sauter sur la glace si la situation le demandait. Alors, que s'est-il passé durant les six semaines entre l'annonce de la gravité de sa blessure et ce retour surprise?

Je ne m'attendais pas à te voir sur le banc cette saison...
Disons que j'ai eu un petit coup de chance dans mon malheur.

Donc le diagnostic de base, à savoir que ta saison était terminée, était correct?
Dans un premier temps, oui. Pour tout te dire, je n'ai su qu'à mon réveil de l'opération que ma saison n'était pas terminée (rires). Je m'étais fait une raison que j'étais parti pour trois mois de réhabilitation.

Que s'est-il passé pour que tu sois sur la glace moins de deux mois plus tard?
Les premiers résultats de l'IRM ont montré une déchirure du tendon au niveau de l'adducteur qui nécessitait trois mois de pause. Mais ce n'est que pendant l'opération que les médecins ont pu mieux voir ma blessure. Comme il y avait beaucoup de sang dans le muscle, cela a faussé le diagnostic. Finalement, ils ont pu recoudre la partie déchirée.

Comment tu as vécu ce retournement de situation?
C’était assez compliqué à gérer. En tant que sportif, tu n'es forcément jamais content d'entendre que ta saison est terminée. J'ai vécu avec cette nouvelle durant les six jours entre l'IRM et l'opération. Et comme je t'ai expliqué, à mon réveil, ils m'ont dit que je pourrais rejouer d'ici 5 à 6 semaines. C'était un joli réveil (rires).

Personne n'a vu que tu étais de retour sur la glace.
C'est vrai que j'ai pu revenir discrètement. Le premier jour où j'étais à l'entraînement, mes coéquipiers me demandaient ce que je faisais là. Certains me demandaient pourquoi je n'étais pas parti en vacances. Mais à cet instant, j'étais sûr que je pourrais rejouer à un moment.

Samedi soir, lorsque Zurich a encaissé le 0-3, tu pensais que ce serait à ton tour?
Je suis toujours prêt peu importe les circonstances. Mais disons que j'étais un peu plus prêt que d'habitude.

Tu te verrais revenir au jeu durant les play-off après n'avoir pas joué durant près de trois mois?
J'ai tout de même un peu d'expérience en play-off. L'an passé, même si je n'étais pas blessé, j'ai vécu une situation similaire. Lorsque Jakub Kovar est arrivé, j'ai beaucoup moins joué en fin de saison. Et pourtant j'ai joué toute la demi-finale. Physiquement, je me sens prêt. À voir si je dois jouer ou non. Mais j’ai confiance en moi. J'aurais déjà pu être sur la feuille de match durant la série contre Davos dès le match No 4. Mais j'ai juste accompagné l'équipe comme troisième gardien en cas d'urgence.


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