Nino Niederreiter en 10 anecdotes
«Je me suis retrouvé nu dans le vestiaire des pom-pom girls»

Le Grison Nino Niederreiter est le premier Suisse à avoir disputé 1000 matches en NHL. Pour Blick, l'ailier de 33 ans des Winnipeg Jets raconte dix épisodes particuliers de son passage dans la meilleure ligue du monde.
1/16
En juin 2010, Nino Niederreiter est repêché par les New York Islanders.
Photo: imago sportfotodienst
Marcel W. Perren (Textes) et Sven Thomann (Photos)

Le premier match

«C’était à domicile avec les New York Islanders, contre les Dallas Stars. Ce soir-là, mon plus grand rêve de jeunesse s’est réalisé. Enfant, je passais des heures à imiter les grandes stars de la NHL à la maison, dans le salon, avec une mini-canne. Et puis, tout à coup, j’ai réellement mis le pied dans la meilleure ligue du monde. Sur le moment, tout me semblait un peu irréel.

Il ne m’a pas manqué grand-chose pour que cette première soit parfaite. Après seulement quelques secondes sur la glace, j’ai pu tirer depuis le côté gauche et le puck a frôlé le but. Pour le reste, mes souvenirs sont assez flous. J’avais l’impression de vivre la scène de l’extérieur. Comme dans un film.»

Les étapes de Niederreiter en NHL

De 2010 à 2012, Nino Niederreiter joue pour les New York Islanders. Bien que Mark Streit, le capitaine des Islanders de l'époque, s'occupe du rookie des montagnes grisonnes comme un grand frère, il n'y perce pas. Bilan de Niederreiter à New York: 64 matches, 2 buts et 1 assist.

Au cours de sa saison 2013/2014 avec le Minnesota Wild, il marque 14 buts. Lors de la saison suivante, l'ailier dépasse pour la première fois la barre des 20 buts. Sa saison la plus productive est celle de 2016/17 avec 25 buts et 32 assists. Comme l'ancien junior du HC Coire ne s'entend pas aussi bien avec le coach Bruce Boudreau qu'avec son prédécesseur Mike Yeo, son passage dans le Minnesota se termine en janvier 2019 après 434 matches, 110 buts et 118 assists.

À 27 ans, il atterrit au paradis des retraités: à Raleigh. Les Carolina Hurricanes ont élu domicile là où de nombreux anciens s'installent en raison de la douceur du climat. En trois saisons et demie avec les Hurricanes, Niederreiter a marqué 69 buts et fait 68 passes décisives en 234 matches.

À Nashville, Niederreiter peut enfin jouer en club avec son copain de l'équipe nationale, Roman Josi. Mais seulement pendant 56 matches. Bien que l'homme portant le numéro 22 ait inscrit 18 buts et 10 assists durant cette période, il sera transféré à Winnipeg en janvier 2023. Jusqu'à présent, Niederreiter a disputé 212 rencontres (47 buts/52 assists) pour les Jets.

De 2010 à 2012, Nino Niederreiter joue pour les New York Islanders. Bien que Mark Streit, le capitaine des Islanders de l'époque, s'occupe du rookie des montagnes grisonnes comme un grand frère, il n'y perce pas. Bilan de Niederreiter à New York: 64 matches, 2 buts et 1 assist.

Au cours de sa saison 2013/2014 avec le Minnesota Wild, il marque 14 buts. Lors de la saison suivante, l'ailier dépasse pour la première fois la barre des 20 buts. Sa saison la plus productive est celle de 2016/17 avec 25 buts et 32 assists. Comme l'ancien junior du HC Coire ne s'entend pas aussi bien avec le coach Bruce Boudreau qu'avec son prédécesseur Mike Yeo, son passage dans le Minnesota se termine en janvier 2019 après 434 matches, 110 buts et 118 assists.

À 27 ans, il atterrit au paradis des retraités: à Raleigh. Les Carolina Hurricanes ont élu domicile là où de nombreux anciens s'installent en raison de la douceur du climat. En trois saisons et demie avec les Hurricanes, Niederreiter a marqué 69 buts et fait 68 passes décisives en 234 matches.

À Nashville, Niederreiter peut enfin jouer en club avec son copain de l'équipe nationale, Roman Josi. Mais seulement pendant 56 matches. Bien que l'homme portant le numéro 22 ait inscrit 18 buts et 10 assists durant cette période, il sera transféré à Winnipeg en janvier 2023. Jusqu'à présent, Niederreiter a disputé 212 rencontres (47 buts/52 assists) pour les Jets.

La rencontre la plus extraordinaire

«Enfant, j’avais deux grands modèles: Haris Vitolins, le meilleur buteur letton de mon club formateur, l’EHC Coire, et le grand ailier russe Ilya Kovalchuk.

Lors d’un match avec les Islanders contre les New Jersey Devils, je me suis retrouvé face à Kovalchuk pour un engagement en zone neutre. Ce moment m’a marqué très fort. Je me suis dit: «Mon Dieu… Tu joues vraiment contre Kovalchuk. Comment c’est possible?»

La situation la plus bizarre

«En juin 2013, je regardais à la télévision la retransmission de la draft NHL. À la base, je voulais simplement voir quelle équipe allait sélectionner Mirco Müller, originaire de Winterthour.

Et soudain, mon nom est apparu en bas de l’écran. Les «breaking news» annonçaient que j’avais été échangé par les Islanders au Minnesota Wild. Sur le coup, j’étais complètement dépassé. Avec le recul, j’ai vite compris que c’était une bonne chose, car je n’avais jamais réussi à vraiment m’imposer à New York.»

La phase la plus douloureuse

«Il y a eu deux transferts dans ma carrière qui ont été émotionnellement très difficiles. Minnesota en fait partie. J’y ai vécu des moments magnifiques. Entre 2013 et 2019, j’y ai inscrit mon premier hat-trick et marqué 110 buts au total. J’aurais aimé y terminer ma carrière. C’est pour cette raison que l’échange avec les Carolina Hurricanes, en février 2023, m’a fait très mal.

Six mois plus tard, j’avais signé à Nashville. Je m’y sentais immédiatement bien, notamment grâce à Roman Josi, un ami proche. Sportivement aussi, tout fonctionnait: 28 points en 56 matches.

Puis, lors d’un déplacement en Arizona, le directeur général m’a annoncé qu’il m’avait échangé à Winnipeg. Un vrai coup de massue. Au moment de dire au revoir à Roman Josi, nous avions tous les deux les larmes aux yeux.»

Le moment le plus embarrassant

«En décembre 2011, avec les Islanders contre Dallas, j’ai subi une violente mise en échec de Mark Fistric. J'étais tellement sonné que j’ai dû être soutenu par mes coéquipiers jusqu’aux vestiaires.

Complètement dans le brouillard, je me suis trompé de direction et j’ai atterri, nu comme un ver, dans le vestiaire des pom-pom girls, à la recherche d’une douche. Heureusement, le médecin de l’équipe m’a rattrapé à temps et m’a conduit au bon endroit.»

La victoire la plus importante

«Le succès en play-off avec Minnesota en 2014 contre le Colorado. Nous abordions cette série en tant que nets outsiders, mais nous nous sommes surpassés. Personnellement, j’avais longtemps manqué de réussite à la finition. Avant le septième match décisif, j’ai décidé de changer de patins. Un choix payant.

J’ai inscrit un but et donné une passe décisive dans le temps réglementaire, avant de marquer le but en or en prolongation. Je n’oublierai jamais ce moment. Il existe peu d’émotions plus fortes que celle d’envoyer ton équipe au tour suivant.»

La faute la plus douloureuse

«Lors de ma saison de rookie en NHL, j’ai donné une mise en échec solide, mais parfaitement régulière sur Mike Cammalleri, avec les Islanders, lors d’un match de préparation contre Montréal.

Il n’a pas apprécié. Sa réaction a été immédiate: un coup violent derrière le genou. Pour moi, le match était terminé.»

L’adversaire le plus coriace

«Sans hésitation: Zdeno Chara. 2,06 mètres, 118 kilos.

D’ordinaire, je suis plutôt du genre à aller gratter les pucks dans les coins et à semer le chaos devant le but. Contre le géant slovaque, c’était mission impossible. Je ne gagnais pas un centimètre et j’ai encaissé plusieurs cross-checks bien sentis dans les côtes.

Le contraste était frappant hors glace. Chara est quelqu’un d’extrêmement gentil et humble. En 2016, à l’occasion de la Coupe du monde au Canada, Mark Streit, Luca Sbisa, Roman Josi et moi sommes allés dîner avec lui. Alors que nous, les Suisses, avions commandé du bœuf Wagyu hors de prix, Chara, qui gagnait alors 7,5 millions de dollars à Boston, a choisi… le steak le moins cher de la carte.»

Le plus beau but

«Je l’ai marqué en 2014 avec Minnesota, contre mon club actuel, Winnipeg. Thomas Vanek me lance parfaitement. Dans le duel avec le gardien, je perds l’équilibre et me retrouve les deux pieds en l’air.

Malgré tout, je parviens à glisser le puck au fond, du revers, dans le dos du gardien. Après le match, Zach Parise, la superstar intouchable du Wild à l’époque, est venu me voir et m’a dit: «C’est incroyable la façon dont tu as marqué ce but, sensationnel!» De sa part, ces mots ont eu pour moi valeur de consécration.»

Les minutes les plus stressantes hors glace

«Au printemps 2023, nous fêtions la fin de saison dans un bar du centre-ville de Winnipeg. Tout se passait à merveille. Peu après mon départ à pied, la situation a brusquement dégénéré. Le bar a été bouclé par mesure de sécurité: un homme visiblement instable, armé, avait été repéré à proximité.

Je n’ai rien su de tout cela jusqu’à ce qu’un coéquipier m’appelle en panique: «Cours, Nino! Il y a un type avec un flingue qui se balade en ville!» Heureusement, il ne me restait que quelques centaines de mètres à parcourir pour rentrer chez moi.»

Articles les plus lus