Statistiques encourageantes
Le HC Bienne ne vaut-il pas mieux que ses résultats?

J'ai conscience que ce titre peut vous surprendre si l'on pense au marasme qui règne dans le Seeland actuellement. Pourtant, c'est bien vrai: Bienne vaut bien mieux que ses résultats. Pas convaincus? Suivez le guide.
Publié: 08.12.2023 à 10:59 heures
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Dernière mise à jour: 08.12.2023 à 11:01 heures
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Robin Grossmann (à g.) et Damien Brunner.
Photo: Urs Lindt/freshfocus
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Grégory BeaudJournaliste Blick

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Je me dois de commencer par une confession pour cette newsletter: Je suis mal pris au moment de l'écrire. En effet, je pense que le coach Petri Matikainen n'est pas l'homme de la situation et je pense que ses méthodes sont dépassées (lire l'édito plus haut). Et dans le même temps, je suis forcé d'admettre que le fond de jeu est en nette progression ces dernières semaines après des débuts bien compliqués

Pour s'en convaincre, je propose que l'on n'aille pas chercher trop loin dans les chiffres. Regardons simplement le pourcentage des buts escomptés à 5 contre 5 en faveur de Bienne lors de ses matches comparé à celui de ses adversaires. Une équipe au-dessus de 50% gagnera régulièrement ses matches. C'est actuellement le cas du HC Bienne qui est récemment repassé du bon côté de la barre.


Il s'agit là de la première raison qui me pousserait à un certain optimisme concernant les Biennois: Ils sont globalement plus dangereux que leurs adversaires à 5 contre 5. La courbe est identique si l'on prend en considération les situations spéciales. 

Comment expliquer ce regain de forme? Logiquement, les facteurs sont multiples. Et lorsque deux compartiments progressent simultanément, les effets devraient être rapidement visibles dans les résultats. Ce n'est pas encore le cas et c'est justement ce qui pourrait me pousser à émettre un petit doute.

Si l'on regarde les buts escomptés en faveur de Bienne (ligne verte) et ceux en sa défaveur (ligne rouge), les deux tendances sont excellentes.

En résumé, le HCB se crée davantage de chances de buts et en concède moins à ses adversaires. Ce n'est dès lors pas un hasard si les hommes de Petri Matikainen ont remporté la moitié de leurs derniers matches. Avec un peu de réussite, ils auraient probablement pu réaliser une petite série de victoires. Au lieu de cela, ils se sont cassé les dents à Langnau samedi, ce qui a provoqué l'ire du technicien finlandais.

De ce match dans l'Emmental, parlons-en, justement. Les Seelandais se sont inclinés 2-1 sur la patinoire de Langnau mais ont copieusement dominé la rencontre. Avec 3,3 buts escomptés à 1,9 en leur faveur, Toni Rajala & Cie auraient même dû facilement s'imposer contre les Tigers. Ce manque de réussite chronique semble rythmer les dernières sorties de l'équipe de la Tissot Arena. On peut également penser à la partie perdue contre Lausanne alors que le HCB avait plus de 90% de probabilité de victoire.

Progression à venir?

La semaine dernière, je parlais de Fribourg Gottéron comme étant un exemple de régression vers la moyenne. Bienne pourrait bientôt en être un. Le PDO du HCB (lire définition plus bas) a baissé jusqu'à flirter avec les 96, ce qui est abyssal. Depuis, la réussite semble revenir doucement et cette métrique tend à progresser vers la moyenne. De quoi, là aussi, envisager l'avenir avec un rien de sérénité en plus.

Définition du PDO

Il s'agit de la statistique la plus significative pour savoir si une équipe est en période de «chance» ou non. Cette métrique est tout simplement l'accumulation du pourcentage d'arrêts des gardiens et du pourcentage de réussite aux shoots. Si l'on prend une moyenne de 90% d'arrêts des gardiens et de 10% de réussite aux shoots, une performance «neutre» se situe à 100. Les très bonnes équipes se situent entre 100 et 103. Au-delà, on peut parler de valeur anormalement élevée et intenable à moyen terme. En dessous de 98, une certaine malchance peut être invoquée.

Il s'agit de la statistique la plus significative pour savoir si une équipe est en période de «chance» ou non. Cette métrique est tout simplement l'accumulation du pourcentage d'arrêts des gardiens et du pourcentage de réussite aux shoots. Si l'on prend une moyenne de 90% d'arrêts des gardiens et de 10% de réussite aux shoots, une performance «neutre» se situe à 100. Les très bonnes équipes se situent entre 100 et 103. Au-delà, on peut parler de valeur anormalement élevée et intenable à moyen terme. En dessous de 98, une certaine malchance peut être invoquée.

Voici pour les statistiques pures. Mais il y a aussi un facteur humain qui rentre en ligne de compte. Et celui-ci ne peut pas se quantifier sur une feuille excel. Si les joueurs de la Tissot Arena retrouvent un semblant de calme et si leur entraîneur parvient à travailler avec eux, cela pourrait tourner. Mais la balle semble désormais dans le camp de Petri Matikainen.


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