Les mots étonnants de Marc Lüthi
«Le CP Berne est un club d'ouvriers et de paysans»

Le CP Berne ne veut pas (plus) être un club chic, mais revenir à ses origines. Sans briller, il doit retrouver ses glorieuses années.
Publié: 30.08.2023 à 10:31 heures
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Le CEO du SCB Marc Lüthi veut revenir à une culture de la performance.
Photo: Claudio de Capitani/freshfocus
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Marcel Allemann

Depuis son dernier titre de champion en 2019, le CP Berne est dans le creux de la vague. Il a manqué deux fois la qualification directe pour les play-off et n'y est parvenu qu'en passant par les pré-playoff. Mais les «Mutzen» n'ont plus atteint les demi-finales.

Le spectacle a davantage eu lieu hors de la glace ces dernières saisons. En effet, le CP Berne a connu six changements d'entraîneur et les engagements, puis licenciements, médiatisés de Florence Schelling (directrice sportive) et Raeto Raffainer (Chief Sports Officer et plus tard directeur général).

Marc Lüthi, qui est revenu aux affaires en tant que CEO (directeur général) après le licenciement de Raffainer au printemps, en a assez. Et il l'a clairement fait savoir lors de la conférence de presse de lundi, au cours de laquelle il a présenté Carlo Bommes comme nouveau président du club et donc son successeur à ce poste: «Pour la quatrième fois consécutive, nous sommes restés en dessous des attentes».

Retour à la culture de la performance

Ce qui doit maintenant être réalisé, c'est un «retour à l'ADN du CP Berne», comme le décrit Lüthi. «Nous ne sommes pas un club chic, nous ne brillons pas. Nous sommes une équipe et une entreprise d'ouvriers, de paysans», explique Lüthi. «La culture de la performance doit être réintroduite. Pas à pas, nous voulons revenir au sommet.»

Il est quelque peu étonnant d'entendre le CEO du club bernois qualifier la plus grande association de hockey sur glace d'Europe de PME ouvrière et paysanne. Et l'on se demande alors quelle est pour lui la différence entre le SCB et son rival cantonal Langnau, qui est, lui, véritablement basé dans une région rurale. Lüthi répond avec un sourire: «Nous sommes un peu plus grands». Mais les fans du CP Berne sont des gens enracinés, poursuit-il. Et ils veulent voir une équipe qui travaille dur.

Knight sera le septième étranger du SCB

C'est pourquoi l'un des objectifs de la saison du SCB est de «simplifier son jeu», comme le dit le directeur sportif Andrew Ebbett. Un autre est de «réussir les play-off et d'en tirer le maximum». Ce que cela signifie concrètement n'est pas précisé, mais il ne fait aucun doute qu'il s'agit de faire mieux que de sombrer à nouveau en quart de finale (ou même plus tôt).

Les espoirs ont été placés en Jussi Tapola, car l'entraîneur finlandais des champions «tient compte de l'ADN du SCB», comme le souligne Lüthi. Il a en outre la réputation de pouvoir tirer beaucoup d'un groupe qui n'est pas le meilleur sur le papier. Mais cet effectif devrait encore s'enrichir cette semaine avec l'arrivée d'un septième étranger. Le centre canadien Corban Knight (32 ans) se trouve déjà à Berne et s'entraîne avec l'équipe, mais il manque encore quelques papiers de son club russe pour que le transfert puisse être officialisé. Ces trois dernières années, l'ancien joueur de NHL a joué pour Omsk en KHL.

Une arrivée de renom est également prévue au SCB le 1er mai 2024. En effet, l'ancienne star du club bernois Martin Plüss prendra alors ses fonctions de directeur sportif. «Mais il a déjà un mandat de conseiller», souligne Lüthi. La famille du CP Berne est donc en pleine effervescence puisque Pascal Signer est, lui aussi, arrivé le 1er mai en tant que nouveau COO (directeur des opérations). D'une certaine manière, tout cela n'est pas vraiment compatible avec la définition d'un club d'ouvriers et de paysans.

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