«Le beau temps me va bien»
L'an dernier, Mikko Koskinen avait fait le cauchemar de Fribourg Gottéron

Si Fribourg Gottéron veut passer les quarts de finale, il devra trouver la clé face à Mikko Koskinen, gardien de Lugano. L'an dernier, le Finlandais avait dégoûté les Dragons. Il avait failli récidiver contre Genève dans la foulée.
Publié: 16.03.2024 à 14:12 heures
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Mikko Koskinen a posé ses valises à l'été 2022 au bord du lac de Lugano.
Photo: BENJAMIN SOLAND
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Grégory BeaudJournaliste Blick

La saison dernière, Fribourg Gottéron avait vu sa route vers les play-off se stopper nette face à un mur de deux mètres de haut: Mikko Koskinen. Le gardien finlandais de Lugano avait arrêté 98,2% des tirs fribourgeois lors d'un pré-playoff remporté 2-0 par les pensionnaires de la Corner Arena. Ses 55 arrêts sur les 56 shoots des Dragons avaient envoyé Christian Dubé et ses hommes en vacances. Sur sa lancée, il avait causé 1000 maux à Genève-Servette lors d'un quart de finale à couteaux tirés. Jusqu'à 2-2 dans la série, les Aigles ont douté face à la muraille de Vantaa.

Les matches face à Fribourg ont-ils une importance? La réponse habituelle aurait probablement dû être négative puisque la série recommence à 0-0. S'il n'en fait pas un enjeu central de cette série, Mikko Koskinen y voit tout de même un petit facteur. «En seulement 12 mois, les deux équipes n'ont pas vraiment changé, précise-t-il. Dès lors, c'est sûr qu'il ne faut pas totalement mettre de côté cette victoire en deux matches. Nous avons fait de bonnes choses et j'ai l'impression que nous sommes une meilleure équipe aujourd'hui que nous l'étions en 2023.» 

Meilleur au printemps

Au sortir du Gothard, il y règne un agréable air de printemps. Sur les bords du lac de Lugano, le mercure titille presque les 20 degrés. Cela tombe bien (pour les pensionnaires de la Corner Arena), c'est à cette période printanière que Mikko Koskinen joue son meilleur hockey. En 2015 et 2017, il avait mené le SKA St-Petersbourg à deux Coupes Gagarin. Et lorsqu'il n'a pas remporté le championnat de KHL, le Finlandais y a systématiquement brillé lors des séries éliminatoires avec des pourcentages d'arrêt fantastiques année après année.

«Peut-être que le beau temps me va bien, rigole-t-il. Les jours s'allongent et cela a peut-être un impact sur mon humeur.» Le longiligne portier redevient sérieux et sous pèse chaque mot: «Les play-off, c'est le moment de la saison où chaque petit geste compte. Chaque petit détail peut avoir une immense importance. C'est dans cet environnement que je me sens le mieux.»

L'affaire du but déplacé

Les Fribourgeois semblaient déjà avoir compris lors de leur dernier déplacement au Tessin que la clé du quart de finale qui se dessinait se trouvait entre les poteaux. Après avoir trompé Mikko Koskinen, Chris DiDomenico a même tiré la langue au gardien luganais. «Ces choses n'ont pas la moindre importance, rigole-t-il. Est-ce que je l'ai vu? À peine. Il fait ce qu'il veut, cela ne m'influence pas.»

Le dernier passage du gardien nordique à la BCF Arena n'avait pas été serein non plus. Après avoir désoclé son but à plusieurs reprises, Mikko Koskinen s'était énervé contre le personnel de la patinoire. Fou de rage, il avait violemment frappé sa crosse contre la vitre derrière son but en direction des employés de la BCF Arena. Un comportement qui lui avait valu l'ire des fans de Fribourg Gottéron. Appréhende-t-il l'accueil qui lui sera réservé? «Ce que j'appréhende surtout, c'est de savoir s'ils auront trouvé un moyen de faire en sorte que ce but tient un peu mieux (rires). Comme Reto Berra, je suis un gardien assez lourd qui bouge beaucoup d'un poteau à l'autre et je m'appuie beaucoup, c'est vrai.»

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