«Je savais que je pouvais apporter plus»
Vincent Praplan est le grand bénéficiaire du changement

Relégué au bout du banc par Yorick Treille, Vincent Praplan a été très en vue à Zoug pour son premier match avec Ville Peltonen, le nouveau coach. Le Valaisan revient sur ce début de saison compliqué.
Publié: 12.10.2025 à 08:32 heures
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Dernière mise à jour: 12.10.2025 à 10:11 heures
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Vincent Praplan a connu un début de saison difficile
Photo: Pius Koller
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Grégory BeaudJournaliste Blick

Dimanche dernier, Vincent Praplan était le treizième attaquant de Genève-Servette lors de la déculottée reçue à Bienne (8-0). Joueur de 31 ans aux plus de 500 matches de National League, le Valaisan fouille dans sa mémoire pour trouver trace d'une pareille mésaventure. «Avec Cadieux, j'avais fini le match sur le banc parce que j'avais perdu un puck bêtement, rigole-t-il après la belle victoire de son équipe à Zoug. Mais j'avais joué tout le match auparavant. Non, aussi loin que je m'en souvienne, je n'ai pas été 13e attaquant.»

Et pour cause, puisque le No 11 des Vernets a toujours eu un rôle de leader. Même lorsqu'il était dans un cul-de-sac à Berne, Vincent Praplan n'a jamais connu l'affront d'être 13e attaquant, un poste dévolu aux juniors ou aux joueurs de seconds plans. «L'égo en prend quand même un petit coup, nous avoue-t-il. Ce qui me peinait le plus, c'est que je n'avais pas d'explication et personne ne m'en a touché un mot. Cela fait 13 ans que je joue pro, je pense qu'il y a moyen de faire les choses de la bonne manière.»

Retour en première ligne

Dans le Seeland, il n'était entré en jeu qu'après la mi-match, lorsque le score était déjà de 4-0. «C’était une situation très frustrante pour moi depuis le début de saison, admet-il. L’an passé, j’ai fait une grosse saison. Cette année, j’étais un peu utilisé comme un bouche-trou. Je n’avais pas le rôle espéré, ni celui que je pense mériter. J'ai toujours fait ce que l'on me demandait de faire. Je pensais à bien défendre et à bloquer des shoots. Mais au fond de moi, je sais que je peux apporter davantage à cette équipe.»

Toujours est-il que l'ailier ne veut guère s'étaler sur le passé. «Je pense que cela ne vaut pas la peine de regarder en-arrière, coupe-t-il. On ne peut plus rien changer et autant aller de l'avant.» Au sortir du match à Zoug, le Valaisan arbore un grand sourire. En Suisse centrale, il évoluait avec Sakari Manninen et Markus Granlund au sein d'une ligne très offensive et largement plus adaptée à ses qualités. «On a beaucoup joué ensemble l’année passée, donc les automatismes reviennent vite, apprécie-t-il. Ces derniers matchs, j’avais un rôle plus défensif, je restais souvent en couverture derrière. Là, il faut qu’on marque des buts, donc je dois un peu changer d'état d'esprit. Ce n’est pas encore à 100%, mais ça va revenir après deux ou trois matches.»

Quelques mots de finnois

Sur la glace, les automatismes avec ses deux compères nordiques reviennent. «Je ne dirais pas que je comprends leur langue, pouffe-t-il. Sur la glace, on parle anglais. Mais parfois ils glissent des mots en finnois. Comme j’ai déjà joué avec beaucoup de Finlandais et notamment avec Tommi Santala à Kloten, j’arrive à comprendre un peu ce qu’ils veulent dire. J'ai le sentiment que tout se passe assez naturellement avec eux, même si ce n'est pas encore parfait.»

Lors du dernier exercice, il avait terminé avec 30 points à son compteur (15 buts, 15 assists). De quoi lui donner espoir de mettre un début de saison compliqué de côté. Dès dimanche (14h), il devrait obtenir une nouvelle chance de prouver sa valeur avec les deux Finlandais pour le match face à Lausanne. Comment aborder une revanche après avoir perdu 11-0 contre ce même adversaire il y a peu? «Il ne faut pas qu’on rentre dans ce match avec de la nervosité et l’envie de trop bien faire, analyse-t-il. Non, il faut qu’on soit décontractés, qu’on suive le plan de l’entraîneur. Ce qu’on a montré à Lausanne, c’était inacceptable. En livrant une bonne performance dimanche, on peut clairement se racheter. Dans le vestiaire, tout le monde garde en tête les émotions d’après ce match-là, pour ne pas les revivre.

National League 25/26
Équipe
J.
DB.
PT.
1
HC Davos
HC Davos
27
45
64
2
Lausanne HC
Lausanne HC
28
23
50
3
Genève-Servette HC
Genève-Servette HC
27
0
48
4
27
17
47
5
Rapperswil-Jona Lakers
Rapperswil-Jona Lakers
27
-4
45
6
HC Lugano
HC Lugano
26
13
43
7
EV Zoug
EV Zoug
26
2
43
8
ZSC Lions
ZSC Lions
27
15
43
9
EHC Bienne
EHC Bienne
26
-4
35
10
SCL Tigers
SCL Tigers
26
-1
34
11
HC Ambri-Piotta
HC Ambri-Piotta
27
-26
32
12
EHC Kloten
EHC Kloten
27
-19
31
13
SC Berne
SC Berne
26
-17
27
14
HC Ajoie
HC Ajoie
27
-44
19
Playoffs
Barrages qualificatifs
Barrages de relégation
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