Depuis le début de la saison, Fribourg Gottéron est sur courant alternatif. Tantôt, les Dragons évoluent à un excellent niveau. Ce fut le cas contre Zoug durant une cinquantaine de minutes, notamment. Et, parfois, les hommes de Christian Dubé ne savent pas quoi faire de la rondelle en zone offensive et peinent terriblement à trouver la faille.
Après sept matches de championnat, les demi-finalistes du dernier championnat pataugent en queue de classement à une décevante 11e place. L'an dernier, Fribourg avait également commencé sa saison par une série de revers (4) avant de relever la tête. L'occasion de demander à Christian Dubé si ce n'est qu'une question de temps ou si l'inquiétude gagne la BCF Arena.
Christian Dubé, un jour a passé depuis la défaite face à Langnau (1-2 ap). Que reste-t-il de cette soirée?
Ce qu'il reste? Tout le monde est très frustré. Après sept matches, il faut se rendre à l'évidence: le job n'est pas fait. Trop de joueurs ne performent pas à leur niveau. Tu ne peux pas gagner quand tu tires davantage que tes adversaires dans 6 des 7 matches, mais que tu ne te crées pas plus d'occasions nettes. Il y a une raison à cela.
Qui est?
Je n'invente rien. Tous les coaches le diront. Lorsqu'une équipe peine à marquer, il faut continuer d'aller au but et mettre de la pression. Nous ne le faisons pas suffisamment. On a des tirs cadrés, mais a-t-on vraiment envie de marquer? C'est une attitude à avoir tous les jours et cela commence à l'entraînement chaque matin. Ce que tu fais au quotidien va finir pas se reproduire lors des matches. C'est la responsabilité de tout le monde de tout faire pour changer cette situation. Nous avons la même équipe que l'an passé ou presque. Alors pourquoi cela ne marche pas. Tout le monde fait-il tout pour?
Les entraînements ne sont pas aussi intenses que la saison dernière?
Quand ça va bien, tu peux faire n'importe quoi à l'entraînement. La confiance fait le reste. Mais c'est justement lorsque cela ne fonctionne pas que tes habitudes de travail font la différence et te permettent de t'en sortir. Il faut que les gars le comprennent, mais nous en parlons à l'interne.
Est-ce que l'inquiétude gagne les rangs du staff?
Ce qui m'inquiète, c'est de voir que les gars n'arrivent pas à s'en sortir. Ils travaillent, mais il faut se rendre à l'évidence: nous avons perdu de la créativité par rapport à l'année dernière. Marcus (ndlr: Sörensen, blessé encore plus de deux semaines selon «La Liberté») nous aiderait. Mais ce n'est pas une excuse. J'ai d'ailleurs volontairement décidé de n'engager personne pour le remplacer afin de donner une chance aux autres. Pour répondre à la question sur l'inquiétude, je dirais qu'on est tous inquiets lorsque cela ne fonctionne pas. Mais je me dis également que nous avons l'équipe pour bien faire. Aux gars de se prendre en main. Ce ne sont pas les coachs qui jouent. Je veux bien essayer 12'000 combinaisons de lignes différentes, mais finalement, c'est une question de focus sur la glace pour trouver des solutions.
Le vestiaire réagit-il?
On travaille par séquence. Tu ne peux pas gagner en ne jouant que 40 minutes. À la fin, on a ce que l'on mérite. Lorsque cela ne fonctionne pas, on dirait que tout va de travers. On écope de mauvaises pénalités, on ne marque pas en power-play et on prend de mauvais goals. Si tu n'es plus capable de marquer cinq buts par match, il faut faire en sorte de en pas en prendre plus d'un ou deux. C'est un peu l'inverse de l'an dernier où nous trouvions toujours un moyen de gagner. Cela allait presque trop bien et je me demande si nous n'oublions pas d'où nous venons.
Cette demi-finale était-elle un cadeau empoisonné?
Non, je ne suis pas d'accord avec cette question. Nous avions besoin d'une bonne saison, sinon tout le monde aurait pris la porte. Il y avait une nouvelle patinoire à remplir et nous devions convaincre les fans. A-t-on peut-être surjoué? C'est possible. Mais ce que nous avons réalisé, nous avons travaillé pour l'avoir. Nous l'avons mérité, car tout le monde travaillait soir après soir. Les gars jouaient les uns pour les autres. Je ne le ressens pas forcément en ce moment alors que nous avons pratiquement la même équipe et que le système est le même.
C'est étonnant parce que lors de la Champions League, les résultats étaient bons.
Oui, en effet. Mais notre ligue est différente. Sans manquer de respect à quiconque, ce n'est pas pareil de jouer Stavanger ou Zurich. Nous devons retourner aux bases avec deux ingrédients centraux: le travail et la passion. Il faut aimer ce que tu fais. Si tu viens à la patinoire sans motivation, ça ne te mènera nulle part.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | Lausanne HC | 46 | 30 | 90 | |
2 | ZSC Lions | 44 | 33 | 82 | |
3 | EV Zoug | 46 | 34 | 79 | |
4 | SC Berne | 46 | 17 | 78 | |
5 | HC Davos | 45 | 19 | 76 | |
6 | HC Fribourg-Gottéron | 45 | 2 | 72 | |
7 | EHC Kloten | 46 | -16 | 68 | |
8 | SCL Tigers | 46 | 6 | 66 | |
9 | HC Ambri-Piotta | 45 | -14 | 62 | |
10 | EHC Bienne | 45 | -5 | 61 | |
11 | Rapperswil-Jona Lakers | 46 | -13 | 61 | |
12 | Genève-Servette HC | 45 | -13 | 57 | |
13 | HC Lugano | 46 | -24 | 57 | |
14 | HC Ajoie | 45 | -56 | 45 |