Débat par-dessus le Röstigraben
«Lausanne ne sera pas autant aidé à chaque fois»

Zurich mène 2-1 dans la finale de National League face à Lausanne. Nos journalistes romands et alémaniques débattent à nouveau après l'acte III et reviennent sur le match houleux de samedi soir.
Publié: 22.04.2025 à 12:06 heures
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Dernière mise à jour: 22.04.2025 à 12:08 heures
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Derek Grant va-t-il garder son calme ce mardi à la Swiss Life Arena?
Photo: Getty Images
Grégory Beaud et Stephan Roth

Stephan Roth: «Ce n'est pas à chaque fois que Lausanne sera autant aidé»

«Samedi, Lausanne a joué son meilleur match. Désormais, on a enfin une vraie série en finale. C'est une bonne chose. Mais si les Vaudois ne veulent pas regarder les Lions soulever la coupe comme l'année dernière, ils devront jouer encore mieux.

Ce n'est pas à chaque fois que les Zurichois et les arbitres leur faciliteront la tâche. Trois des quatre buts samedi ont été offerts. Que le gardien Simon Hrubec, le chef de la défense Mikko Lehtonen et l'attaquant Derek Grant se permettent des ratés est une chose rare. Il n'est pas non plus fréquent que les arbitres, qui ont fait preuve de clémence malgré l'aide de la vidéo lors de la charge du genou d'Andrea Glauser, reçoivent des leçons du juge unique.

La pénalité très probablement erronée – le puck a probablement atterri sur le banc des joueurs lausannois – avant le pétage de plombs de Derek Grant n'a plus guère eu d'influence sur l'issue du match.

Le fait que les Lions de la Limmat se soient rapidement calmés après la rencontre et les pénalités de match à Derek Grant et Sven Andrighetto, qu'ils aient renoncé à la polémique et se soient souvenus de leurs erreurs, indique qu'ils sont prêts à retrouver leur calme intérieur et à donner la réponse ce mardi, sur la glace.»

Grégory Beaud: «Si tous les clubs faisaient le même cirque…»

«Un polémiste bien connu me disait récemment que de s’énerver sur l’arbitrage chaotique, c’était une perte d’énergie aussi utile que de râler contre la pluie ou le mauvais temps. Et je ne peux que lui donner raison. Je suis un ardent opposant aux différentes théories du complot qui fleurissent sur les réseaux sociaux contre un soi-disant arbitrage en faveur de telle ou telle équipe.

Mais je dois bien t’avouer que j’ai souri lorsque j’ai vu Derek Grant péter une case, ou Sven Andrighetto, qui n’est pas capitaine, venir se plaindre envers les arbitres. Toi et moi, on en a vu, des matches durant lesquels les décisions litigieuses sont légion. Mais as-tu déjà vu un tel agacement et une telle colère? Moi rarement, voire jamais. Comme si les Zurichois ont découvert samedi que les décisions peuvent parfois leur être défavorables. Si tous les clubs faisaient le même cirque à la moindre contrariété, il faudrait commencer les matches un peu plus tôt…

Ces scènes étaient à la fois pathétiques et risibles. Mais elles ont également prouvé une chose: Zurich n’est pas aussi serein que tu voulais bien nous le faire croire depuis le début de cette série. Et c’est bien là, pour moi, le principal enseignement de cette soirée de samedi. Les Lausannois sont doucement entrés dans la tête de Zurich et je me dis que ce mardi, ils pourraient bien en profiter.»

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