Commentaire de Grégory Beaud
Julien Sprunger, un exemple sur et hors de la glace

Julien Sprunger va avoir droit aux honneurs ce samedi soir pour son 1000e match de National League. Et ils sont rares à les avoir autant mérités que le capitaine de Fribourg Gottéron.
Julien Sprunger va vivre son 1000e match avec Gottéron.
Photo: BENJAMIN SOLAND
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Grégory BeaudJournaliste Blick

J'adorerais pouvoir me dire: «Je me souviens parfaitement de ma première interview avec Julien Sprunger.» Mais ce n'est pas le cas. Pourquoi? Parce que le No 86 de Fribourg Gottéron n'a jamais induit la notion d'exceptionnel au moment où le journaliste s'adresse à lui. Toujours souriant, toujours disponible et toujours prêt à répondre aux questions des journalistes, il peut avoir tendance à dérouter.

Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si je n'ai pas su quoi lui poser comme question pour ce 1000e match. Et ce n'est pas un hasard non plus si j'ai préféré que ce soit son ami Andrei Bykov qui se prête à l'exercice pour un moment que j'ai eu un plaisir sans bornes à retranscrire.

Julien Sprunger fait partie de ce que l'on peut communément appeler les «bons clients». On aime leur parler après une victoire. Mais on aime presque davantage les interviewer les soirs de défaites. Le mot est constamment pondéré. Jamais excessif, mais sans cesse juste. Le capitaine de Fribourg Gottéron incarne ce club sans relâche depuis plus de deux décennies.

Un statut d'icône par son attitude

Et pourtant j'ai conscience d'avoir «vécu» beaucoup de choses avec lui. Ses premiers JO à Vancouver? C'étaient également mes premiers. Les victoires et les défaites de Fribourg Gottéron? J'y ai aussi assisté aux premières loges. Dénominateur commun des 20 dernières années de Fribourg Gottéron? Julien Sprunger évidemment.

Certes, les Dragons n'ont jamais triomphé. Ils n'ont atteint la finale qu'à une seule reprise. Et pourtant, le No 86 a acquis un statut d'icône non pas par ses victoires, mais par son attitude. Il est tellement facile de devenir «légendaire» les soirs de sacre, lorsque l'ivresse du titre prend le pas sur la raison. Acquérir ce statut à la force du poignet, sans n'avoir jamais rien gagné, demande un dévouement de tous les instants que Julien Sprunger a été capable de mettre sur la table jour après jour.

Aujourd'hui, Julien Sprunger va fêter son 1000e match de National League. Il n'est que le deuxième de l'histoire à avoir atteint cette marque sous un seul et unique maillot. Le premier? Le légendaire Reto Von Arx (Davos). Et je ne vois pas qui aurait mieux incarné ce statut de jubilaire que Julien Sprunger parmi les centaines de joueurs que j'ai interviewés.

National League 25/26
Équipe
J.
DB.
PT.
1
HC Davos
HC Davos
27
45
64
2
Lausanne HC
Lausanne HC
29
25
53
3
Genève-Servette HC
Genève-Servette HC
28
-2
48
4
27
17
47
5
EV Zoug
EV Zoug
27
4
46
6
Rapperswil-Jona Lakers
Rapperswil-Jona Lakers
27
-4
45
7
HC Lugano
HC Lugano
26
13
43
8
ZSC Lions
ZSC Lions
27
15
43
9
EHC Bienne
EHC Bienne
26
-4
35
10
SCL Tigers
SCL Tigers
27
-3
34
11
HC Ambri-Piotta
HC Ambri-Piotta
27
-26
32
12
EHC Kloten
EHC Kloten
27
-19
31
13
SC Berne
SC Berne
26
-17
27
14
HC Ajoie
HC Ajoie
27
-44
19
Playoffs
Barrages qualificatifs
Barrages de relégation
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