J'adorerais pouvoir me dire: «Je me souviens parfaitement de ma première interview avec Julien Sprunger.» Mais ce n'est pas le cas. Pourquoi? Parce que le No 86 de Fribourg Gottéron n'a jamais induit la notion d'exceptionnel au moment où le journaliste s'adresse à lui. Toujours souriant, toujours disponible et toujours prêt à répondre aux questions des journalistes, il peut avoir tendance à dérouter.
Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si je n'ai pas su quoi lui poser comme question pour ce 1000e match. Et ce n'est pas un hasard non plus si j'ai préféré que ce soit son ami Andrei Bykov qui se prête à l'exercice pour un moment que j'ai eu un plaisir sans bornes à retranscrire.
Julien Sprunger fait partie de ce que l'on peut communément appeler les «bons clients». On aime leur parler après une victoire. Mais on aime presque davantage les interviewer les soirs de défaites. Le mot est constamment pondéré. Jamais excessif, mais sans cesse juste. Le capitaine de Fribourg Gottéron incarne ce club sans relâche depuis plus de deux décennies.
Un statut d'icône par son attitude
Et pourtant j'ai conscience d'avoir «vécu» beaucoup de choses avec lui. Ses premiers JO à Vancouver? C'étaient également mes premiers. Les victoires et les défaites de Fribourg Gottéron? J'y ai aussi assisté aux premières loges. Dénominateur commun des 20 dernières années de Fribourg Gottéron? Julien Sprunger évidemment.
Certes, les Dragons n'ont jamais triomphé. Ils n'ont atteint la finale qu'à une seule reprise. Et pourtant, le No 86 a acquis un statut d'icône non pas par ses victoires, mais par son attitude. Il est tellement facile de devenir «légendaire» les soirs de sacre, lorsque l'ivresse du titre prend le pas sur la raison. Acquérir ce statut à la force du poignet, sans n'avoir jamais rien gagné, demande un dévouement de tous les instants que Julien Sprunger a été capable de mettre sur la table jour après jour.
Aujourd'hui, Julien Sprunger va fêter son 1000e match de National League. Il n'est que le deuxième de l'histoire à avoir atteint cette marque sous un seul et unique maillot. Le premier? Le légendaire Reto Von Arx (Davos). Et je ne vois pas qui aurait mieux incarné ce statut de jubilaire que Julien Sprunger parmi les centaines de joueurs que j'ai interviewés.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
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1 | Lausanne HC | 52 | 25 | 97 | |
2 | ZSC Lions | 52 | 35 | 93 | |
3 | SC Berne | 52 | 26 | 91 | |
4 | EV Zoug | 52 | 37 | 88 | |
5 | HC Davos | 52 | 18 | 86 | |
6 | HC Fribourg-Gottéron | 52 | 4 | 83 | |
7 | EHC Kloten | 52 | -15 | 79 | |
8 | SCL Tigers | 52 | 7 | 75 | |
9 | Rapperswil-Jona Lakers | 52 | -13 | 73 | |
10 | HC Ambri-Piotta | 52 | -12 | 73 | |
11 | EHC Bienne | 52 | -3 | 71 | |
12 | Genève-Servette HC | 52 | -12 | 71 | |
13 | HC Lugano | 52 | -23 | 66 | |
14 | HC Ajoie | 52 | -74 | 46 |