Jeudi soir, l'équipe de Suisse s'est inclinée face à la Suède (1-2), mais a livré une prestation jugée encourageante par Patrick Fischer. «Nous avons bien défendu dans les trois zones, a apprécié le sélectionneur national. Face à une bonne équipe de Suède, c'était important si nous voulions avoir une chance.»
Malgré la défaite, le staff a de quoi se sentir confiant à une semaine de début du Mondial. Parmi les hommes de banc figure depuis cette saison Jan Cadieux, ancien coach de Genève-Servette. Interview au terme d'une soirée marquée par le dernier match en Suisse d'Andres Ambühl.
Jan, le Mondial approche. Tu sens gentiment monter une petite excitation?
Honnêtement? Je vis vraiment ça au jour le jour. Je n’ai pas trop de temps pour penser à l’enjeu. Comme tout le monde, je suis excité de passer enfin aux choses sérieuses après quatre semaines de préparation. Mais on reste concentrés sur le quotidien et sur les améliorations à apporter jour après jour.
Lors de la semaine à Marseille, tu étais absent. Comment se passe ton intégration dans le groupe des entraîneurs en étant parfois engagé ailleurs?
Très bien. Cela fait maintenant quatre semaines que nous avons commencé la préparation. J’ai seulement manqué la semaine à Marseille, car j’étais avec la sélection nationale M20 en Finlande. Depuis, tout se passe à merveille. Le travail effectué derrière les coulisses avec l’équipe nationale est vraiment impressionnant. C’est une super expérience jusqu’ici.
À ce niveau, apprend-on encore des choses en tant qu’entraîneur?
(Il rigole) J'espère bien! Je dirais même que si, en tant qu’entraîneur, tu penses ne plus rien avoir à apprendre, c’est que tu es déjà en train de reculer. Chaque jour apporte son lot de petites leçons et de nouvelles idées. Je trouve ça extrêmement enrichissant.
Quel est précisément ton rôle sur le banc?
Je m’occupe surtout de l’offensive. Je seconde Patrick (ndlr Fischer) pour les unités spéciales et le jeu avec le puck. Ricky (ndlr Franzen) et Marcel (ndlr Jenni) sont plus focalisés sur le secteur défensif et le jeu sans le puck.
Comment s’est passée ton intégration dans un staff déjà bien en place?
Il faut rester soi-même. Ce n’est forcément évident de faire sa place, mais c'est justement ce point que je trouve très intéressant. J'arrive dans un groupe qui a déjà beaucoup vécu ensemble. Même au niveau du staff, tout est bien rodé. Mais tout le monde fait un effort pour que l’intégration se passe bien. C’est le cas pour moi aussi. Jusqu’ici, ça roule.
Est-ce différent de travailler en équipe nationale par rapport à un club?
Oui et non. En club, il y a une certaine routine: tu es à la maison, tu vas à l’entraînement, tu rentres chez toi. Parfois, tu dors sur place pour certains matches, mais globalement, c’est plus stable. En sélection, on voyage beaucoup. On était récemment en Lettonie, puis on repart ce vendredi en Tchéquie. Personnellement, ça ne change pas grand-chose. Peut-être que c’est un peu plus compliqué pour ma femme, car à certaines périodes, elle me voit plus et à d’autres, moins. Mais ma manière de travailler reste la même.
Le fait de retrouver l’ambiance d’un vestiaire te fait-il revivre?
C’est clair. Quand on est privé de ça, ce n’est pas facile. Pouvoir retrouver cet esprit d’équipe, ces moments de vestiaire, c’est que du bonheur. Je me réjouis vraiment de vivre pleinement cette ambiance dès la semaine prochaine au Mondial.