Quelques heures seulement après l'élimination des New Jersey Devils au premier tour des play-off (1-4 contre Carolina), l'entraîneur de l'équipe de Suisse Patrick Fischer a répondu aux questions sur les renforts potentiels venus de NHL. À ce stade, il n'a pas encore eu de contact personnel avec Nico Hischier, Timo Meier et Jonas Siegenthaler. Mais des discussions de fond ont déjà eu lieu en mars entre la direction de l'équipe de Suisse et les stars de NHL, lorsque Patrick Fischer et le directeur Lars Weibel se sont rendus outre-Atlantique.
L'entraîneur suisse évoque les bonnes performances du trio. Il mentionne de manière positive le retour prématuré du défenseur Jonas Siegenthaler après une blessure. Et que lui et Timo Meier, qui a manqué le Mondial l'année dernière en raison d'une opération de l'épaule, rejoindront l'équipe «quand ils seront en forme». Et Nico Hischier? Dans le cas du capitaine des Devils, Patrick Fischer se montre un peu hésitant. «Nico a beaucoup joué pour nous ces dernières années et il est toujours venu quand il le pouvait. Maintenant, on doit regarder avec lui.»
Le sélectionneur laisse-t-il ici la porte ouverte à son attaquant vedette pour qu'il prenne un peu de temps lui? «Une pause est envisageable», répond Patrick Fischer, qui se base sur une réflexion à long terme. En effet, en l'espace d'une année, trois grands tournois auront lieu avec ce championnat du monde, les Jeux olympiques en Italie en février et le Mondial à domicile en mai 2026. À 26 ans, Hischier a disputé les cinq derniers championnats du monde – et il en a probablement encore quelques-uns devant lui.
Trois grands tournois en l'espace d'un an
«Nous faisons tout pour avoir du succès, explique Lars Weibel. Mais nous faisons aussi le calcul à long terme. Il faut garder cette perspective à l'esprit.» De plus, il faut plutôt freiner un peu Nico Hischier, ajoute-t-il. Patrick Fischer peut toutefois facilement imaginer que le capitaine des Devils souhaite également jouer à Herning (Danemark). Mais il aurait la possibilité de renoncer, bien sûr sans que cela ait des conséquences sur les futures nominations. Comme ce fut le cas en 2018, année olympique, pour la légende Andres Ambühl, qui a fait l'impasse sur le Mondial.
Ce qui est sûr, c'est que Roman Josi (Nashville), Pius Suter (Vancouver) et Philipp Kurashev (Chicago) ne représenteront pas la Suisse lors de ce Mondial. Selon Patrick Fischer, il est plus important pour Roman Josi de se rétablir après sa rechute à la suite d'une commotion cérébrale. «Bien sûr, c'est une perte cruelle pour nous.»
Pour Philipp Kurashev, des problèmes persistants avec son poignet ont nécessité une opération, qui n'a eu lieu que quelques jours auparavant. «Et Pius s'est retrouvé à Vancouver dans une situation où il avait de bonnes cartes en main pour un contrat à long terme, poursuit Patrick Fischer. C'est donc le cœur lourd qu'il a décidé de ne pas jouer ce championnat du monde.» C'est généralement le cas pour les acteurs de la NHL dont le contrat arrive à échéance.
Chercher le dialogue avec Lian Bichsel
C'est alors qu'un nom que l'on n'aurait plus soupçonné dans le contexte du Mondial de cette année est évoqué: Lian Bichsel. Le défenseur de 20 ans a été banni de l'équipe nationale jusqu'au Mondial en Suisse inclus. Mais Lars Weibel fait dresser les oreilles: «Il y a un mois, nous avons cherché à discuter à nouveau avec Lian de manière proactive et avons tenté de trouver une solution. Malheureusement, avec une réponse négative.» Consciente que ce joueur de 1,96 m est une promesse d'avenir, la Suisse a fait un pas vers lui. «Mais pour l'instant, il ne veut pas parler d'un retour en équipe de Suisse – il veut se concentrer sur les play-off», précise Patrick Fischer. Les Dallas Stars de Lian Bichsel ont encore besoin d'une victoire contre Colorado pour passer au tour suivant.
Kevin Fiala (Los Angeles), Janis Moser (Tampa Bay) et Nino Niederreiter (Winnipeg) sont également encore engagés en play-off. C'est pourquoi Patrick Fischer tempère l'espoir de les voir arriver au Danemark. «Nous ne disons pas non de manière définitive, mais il se peut que nous ayons déjà une équipe complète avant qu'ils ne nous rejoignent.»