Deuxième de la saison régulière et accueilli par 9095 personnes bouillantes, Gottéron n'a pas vacillé lors de cet Acte I des quarts de finale. Les Fribourgeois ont brillé de mille feux et n'ont laissé aucune chance à Lugano.
C'est donc avec ce premier point en poche qu'ils se rendront à la Corner Arena ce lundi. La pression sera sur les épaules luganaises, qui ne veulent pas laisser les Dragons s'envoler. Mais avant de se projeter sur cette rencontre, replongeons-nous dans ce premier duel en détails.
Les hommes de la soirée
⭐⭐⭐
Y a-t-il encore des adjectifs pour qualifier Marcus Sörensen? Le Top Scorer fribourgeois, meilleur marqueur de la saison régulière, n'a pas lambiné avec l'arrivée des play-off. Deux buts, une assist. Et quelle assist. Une passe en puissance sur la palette de Lucas Wallmark, qui n'avait plus qu'à la placer dans le bon angle. Et que dire de son premier but de la soirée, un tir du poignet extrêmement vif qui a terminé sa course dans la lucarne de Koskinen. À la question de savoir si Marcus Sörensen allait être prêt lorsque le jeu allait s'accélérer et se durcir en play-off, le Suédois a répondu par la positive.
⭐⭐
Comment parler de Marcus Sörensen sans évoquer son duo Lucas Wallmark. Tout comme son compatriote, le No 32 de la BCF Arena a été excellent ce samedi soir. Deux buts, une assist – il rend la même fiche que son Top Scorer. On peut mettre en avant sa première réussite, qui tombe à 14 secondes de la première sirène et qui permet aux Fribourgeois de rentrer aux vestiaires sereinement. Tout comme Sörensen, il a prouvé qu'il fallait compter sur lui pendant cette série.
⭐
Oui, cette troisième étoile aurait pu être attribuée à Killian Mottet, auteur de trois assists lors de cet Acte I. Mais on a voulu changer de ligne pour la dernière place sur le podium. Et s'il y en a un qui a mérité cette distinction, il s'agit de Maximilian Streule. Certes, le défenseur de 20 ans n'a pas été impérial dans toutes les situations. Mais si on se souvient du premier match de la saison contre Lugano, il avait écopé d'une pénalité de match qui avait coûté la défaite à son équipe. Là, c'est lui qui a mis ses coéquipiers sur les bons rails en inscrivant le 1-0. Cette saison, il a énormément progressé et c'est pour cette raison qu'il mérite d'être mis en avant.
Le flop de la soirée
«Meilleur joueur pour l'équipe du HC Lugano, le No 17 Luca Fazzini.» Lorsqu'à la fin du match, le speaker de la BCF Arena annonce les récompenses, il y a un petit moment de flottement dans le camp tessinois. Où est Luca Fazzini? Tout comme Mirco Müller – qui a écopé d'une pénalité de 10 minutes à quelques instants de la fin du match –, l'attaquant luganais était déjà rentré aux vestiaires. Le public fribourgeois n'a pas apprécié et des sifflets se sont fait entendre des gradins. L'histoire ne dit pas si le No 17 a finalement reçu sa corbeille.
Le fait du match
C'est peut-être le fait qui a le plus marqué l'avant-match. Non, pas le chaudron qui a débarqué sur la glace pour l'arrivée des joueurs. Mais la grande nouvelle de la soirée: Christian Dubé a coupé ses cheveux. «J'en avais un peu marre et j'attendais les play-off pour le faire», nous a confié l'entraîneur après la rencontre. Et cela a fait son petit effet puisque, la première fois que le technicien a été montré au vidéotron, tout le monde ou presque en a parlé à son voisin.
La stat du match
La saison dernière, Mikko Koskinen avait fait le malheur des Fribourgeois en pré-playoff. Le géant finlandais avait éliminé presque à lui tout seul les Dragons. Il y avait donc de la revanche dans l'air. Et cette fois, c'est Gottéron qui est sorti vainqueur de ce premier duel. Le Nordique a été plus que banal (pour ne pas dire mauvais), terminant avec un faible pourcentage d'arrêts pour un portier de son niveau (82,76%).
La phrase de la soirée
L'image de la soirée
Pour cette première soirée, il faut remercier Anthony Anex (Keystone-ATS) d'avoir placé son objectif au-dessus d'une des deux cages. Cela permet de faire de magnifiques clichés, et c'est à cela que sert cette section. Sur celui-ci, on peut voir à quel point il est parfois difficile de faire le métier d'arbitre.