Après seulement cinq minutes de jeu, Zoug était déjà mené 1-0 dans un match qu'il ne devait pas perdre. Pas de quoi déranger une équipe sûre d'elle. Et pourtant, tout était réuni pour déstabiliser les champions de Suisse en titre. Les spectateurs s'étaient réunis pour célébrer en grande pompe une dernière soirée de fête dans le Hallenstadion qui sera déserté dès cet été. Des grilles étaient installées afin d'éviter l'envahissement de la glace.
Alors que la rencontre n'avait commencé que depuis quelques instants, c'est comme si tout était prêt pour vivre une soirée de fête. «Pour tout vous dire, on n'a pas trop fait attention à l'environnement, a remarqué Grégory Hofmann. On s'est concentré sur nous. Et nous avons suffisamment de vécu, d'expérience et de force dans cette équipe pour ne pas paniquer dans pareille circonstances.»
«On a beaucoup parlé»
Pour la troisième fois de cette série, Zoug a mené après deux tiers-temps. Mais à l'instar des deux fois précédentes, les hommes de Dan Tangnes ont su conserver leur avantage jusqu'à la fin du match. Les mauvais souvenirs n'ont semble-t-il pas bloqué Jan Kovar & Cie. «On a beaucoup parlé entre nous, a précisé Grégory Hofmann. Dans le même temps, tout le monde en parlait beaucoup hors du vestiaire. Qu'a-t-on fait de différent? Nous avons peut-être été moins attentistes en fin de match.»
S'il est vrai que le EVZ n'a pas été aussi passif que lors des précédentes rencontres lors des dernières minutes, il a également parfaitement su freiner son adversaire en zone neutre, là où Denis Malgin & Cie ont fait des merveilles durant les trois premiers matches. «Hormis une fois en début de match (ndlr sur le 1-0), nous avons bien défendu, notamment sur Denis Malgin qui est un joueur capable de générer beaucoup de vitesse. Plus globalement, nous avons laissé moins d'espaces en zone neutre, ce qui nous a permis de les gêner davantage.»
Dans le vestiaire zurichois, Chris Baltisberger a lâché qu'il serait «plus facile» pour Zurich de gagner le titre à l'extérieur qu'à domicile. Une phrase qui ne semble pas émouvoir Grégory Hofmann, prêt à accueillir les ZSC Lions dès mercredi dans la Bossard Arena. «Il peut dire ce qu'il veut, sourit le Jurassien bernois. Nous allons continuer de nous concentrer sur nous.» Ce que les Zougois ont parfaitement su faire ce lundi soir, d'ailleurs.