Un passage en revue de l'enquête policière de huit mois qui s'était achevée en 2019 sans aucune inculpation a démontré qu'il restait «des pistes d'enquête à approfondir«, a indiqué le chef de la police de la ville de London dans l'Ontario. «L'enquête pénale a été rouverte pour permettre à ces pistes d'être explorées», a précisé Steve Williams dans un communiqué, sans donner davantage de détail.
La fédération canadienne est dans la tourmente depuis des révélations dans la presse ces dernières semaines l'accusant d'avoir voulu cacher une affaire de viol collectif présumé. Un accord financier a en effet été conclu au printemps dernier entre la fédération et une jeune femme, aujourd'hui âgée de 24 ans, qui accuse de viol collectif un groupe de huit joueurs dont plusieurs membres de l'équipe nationale junior de l'époque, après un gala de la fondation de Hockey Canada en 2018.
Bannissement
Selon la victime présumée, plusieurs des joueurs mis en cause dans cette affaire ont déjà joué en NHL. La Ligue nord-américaine a lancé sa propre enquête. Des avocats qui représentent des joueurs accusés ont nié les allégations et déclaré que le rapport sexuel était consenti.
Dans le sillage de ce scandale, le financement public de la fédération canadienne de hockey sur glace a été suspendu par le gouvernement en juin. Le Premier ministre du Canada, Justin Trudeau a par ailleurs vivement critiqué jeudi la fédération pour «son aveuglement volontaire» concernant les violences sexuelles.
L'institution, qui a présenté ses excuses, a annoncé rouvrir sa propre enquête, spécifiant que tous les joueurs devraient y participer, sous peine de bannissement.
Une autre affaire
La fédération canadienne de hockey a aussi appelé à une enquête pénale séparée pour une autre affaire «d'agression sexuelle en groupe» dont elle a récemment été informée et qui implique des membres de son équipe nationale lors du Mondial junior de 2003.