«Nerveux pendant la finale»
Attilio Biasca et Roger Rönnberg veulent aussi gagner la Spengler

Fribourg Gottéron a bien commencé son opération reconquête lors de la Coupe Spengler. Dans les rangs des Dragons, deux hommes ont particulièrement à cœur de gagner: Attilio Biasca et Roger Rönnberg, absents en 2024.
Attilio Biasca (à g.) a inscrit deux buts face au Sparta Prague.
Photo: Martin Meienberger/freshfocus
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Grégory BeaudJournaliste Blick

Le 31 décembre dernier, Fribourg Gottéron remportait la Coupe Spengler en s'imposant largement en finale face à Straubing. Alors joueur de Zoug, Attilio Biasca était devant sa télévision. Coach de Frölunda, Roger Rönnberg a également suivi ce sacre par procuration. Pourtant, tous deux savaient qu'ils allaient rejoindre la formation fribourgeoise la saison suivante. «J'ai peut-être regardé cette finale avec un regard un peu différent, rigole Attilio Biasca. C'était cool de voir mes futurs coéquipiers soulever un trophée.»

Aujourd'hui, l'ailier est un membre à part entière des Dragons. «Quand j'étais gamin, je regardais toujours ce tournoi, se souvient-il. Cela a toujours été un rêve d'y jouer un jour.» Et pour l'entrée en lice de Fribourg face au Sparta Prague, il n'a pas fait les choses à moitié avec deux buts à son actif dont l'ouverture du score après une poignée de secondes.

Dès les premiers instants de ce rêve, Attilio Biasca a placé un puck sous la latte du but adverse. «D'entendre nos fans être aussi bruyants dès l'échauffement, c'est vraiment un sentiment particulier. Mais avant le début de la rencontre, je n'aurais pas imaginé commencer de la sorte avec un doublé. C'était une expérience inoubliable.»

Né à Saint-Moritz

Malgré son patronyme à consonance tessinoise, Attilio Biasca est presque à la maison du côté de Davos. «Je suis né à Saint-Moritz, remarque-t-il. Alors c'est forcément plus spécial encore de jouer la Coupe Spengler, pour moi. Chaque hiver, ce n'était pas une question. Je regardais le tournoi.» Pour conclure son rêve, ne faudrait-il pas battre Davos en finale? Il pouffe: «Disons que le chemin est encore long. Mais oui, ce serait pas mal.»

À l'issue de ce premier match, Roger Rönnberg est emballé: «Lorsque l'on pense aux sacrifices que les supporters font pour nous suivre jusqu'ici à Davos, c'est exceptionnel. C'est un début de tournoi parfait et j'en suis vraiment très satisfait.» Le technicien était déjà venu disputer la Coupe Spengler lorsqu'il était coach de Frölunda. «Nous avions affronté Ambri et Davos dans une patinoire qui était entièrement contre nous, se souvient-il. C'est tout de même plus agréable lorsque tu as l'impression d'évoluer à domicile devant tes supporters.»

Malgré ces matches à l'extérieur, «RR» gardait un souvenir lumineux de son passage dans les montagnes grisonnes. «Tout est fait pour que nous passions une semaine géniale», s'enthousiasme-t-il.

«L'objectif? Gagner!»

La victoire en 2024 était une sorte de parenthèse enchantée dans une saison compliquée avec l'arrivée d'un nouveau coach, Lars Leuenberger, quelques jours plus tôt. Aujourd'hui, la situation est totalement différente. Fribourg Gottéron n'est pas là pour se refaire une santé, mais pour continuer sur la bonne lancée qui est la sienne en championnat. Est-ce que cela change quelque chose? «Pas vraiment», remarque Roger Rönnberg.

Le coach était également devant sa télévision pour la finale de l'an dernier. «J'ai soutenu Lars à 100% durant tout ce processus, mais je lui ai aussi dit qu'il devait vivre cette expérience à sa manière. Moi, j'ai juste célébré les buts qui sont tombés rapidement. C'était un moment spécial de voir le club gagner le premier titre de son histoire. Et nous sommes ici avec un objectif très clair: gagner.»

Ce qui intéresse le plus Roger Rönnberg dans cette édition de la Coupe Spengler? Le niveau de compétitivité. «Chaque année, l'intensité est très élevée et c'est une marque de respect pour ce tournoi que de venir ici en voulant évoluer à 100%. Pour moi, ce sera la première fois que j'aurai l'occasion d'observer mon équipe dans une situation de match couperet. Ce seront des enseignements particulièrement intéressants pour la suite de la saison. Cela me permettra de voir quel type de caractère il y a dans ce vestiaire. Je me réjouis beaucoup.»

Dimanche, Fribourg Gottéron se frottera à IFK Helsinki pour son deuxième match avec, dans un coin de la tête, une qualification pour les demi-finales en cas de victoire. 

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