Avant Fribourg - IFK Helsinki
Daniel Mäkiaho: «Julien Sprunger a joué avec mon père? C'est fou!»

Ce dimanche après-midi (15h10), Fribourg Gottéron défiera IFK Helsinki qui compte dans ses rangs un certain Daniel Mäkiaho. Son père, Toni est un ancien joueur des Dragons. Rencontre avec le fils du «Taureau» finlandais.
Toni Mäkiaho, le père de Daniel, avec Fribourg Gottéron
Photo: Keystone
Blick_Gregory_Beaud.png
Grégory BeaudJournaliste Blick

«Non, aucune idée.» Au moment d'arriver en zone d'interview, Daniel Mäkiaho avoue ne pas comprendre ce qu'il fait là et pourquoi il a été choisi pour venir parler après le premier entraînement de l'IFK Helsinki. Il est certes le meilleur compteur du club en Liiga (24 points), mais sinon? Avant le match face à Fribourg, cela a pourtant un sens de le rencontrer, lui qui est le fils de Toni Mäkiaho, ancien joueur des Dragons.

«Ah oui, je comprends mieux», rigole-t-il après une brève explication. Et rapidement, il se remémore les périodes durant lesquelles son père avait porté le maillot des Dragons. C'était lors des saisons 2005/2006 et 2007/2008 pour un total de 45 matches et 37 points. Sans doute autant de bagarres. «Cela ne m'étonne pas, pouffe-t-il. C'était un joueur rugueux.»

«Il me dit de jouer davantage comme lui»

Né en 2001, Daniel Mäkiaho avait donc quatre ans lorsque Toni a joué pour la première fois avec les Dragons et six la seconde. «Je sais que je suis allé quelques fois dans cette patinoire assez vétuste, sourit-il. Je ne me souviens plus de grand-chose. Mais le bruit que faisaient les fans est gravé dans ma mémoire. En tant que gamin, c'était incroyable de vivre ces moments.»

S'il partage l'ADN avec Toni Mäkiaho, Daniel, lui, n'est pas fait du même bois. «Disons que je suis un peu plus grand que lui, mais plus léger. Cela suffit à comprendre pourquoi on n'a pas le même style de jeu, non? (rires). Je sais que c'était un joueur très dur et rugueux. Moi? L'inverse. J'aime jouer avec le puck et créer quelque chose offensivement.» Son père ne créait rien sur la glace? Il éclate de rire. «Différemment. Il me dit de jouer davantage comme lui. Que de gagner en agressivité m'aiderait. Mais moi, je ne me suis jamais battu pour le moment.»

«J'en avais rigolé avec Andrei Bykov»

Dans sa carrière, Daniel Mäkiaho a déjà affronté Fribourg Gottéron. C'était lors de la saison 2022/2023 lorsqu'il évoluait à Jukurit. Son club de l'époque disputait la Champions Hockey League et avait défié les Dragons. «Il y a un joueur qui avait discuté avec moi sur la glace, se souvient-il. Bykov, c'est juste?» Précisément. «On avait rigolé ensemble sur le fait qu'il avait joué avec mon père lorsqu'il était à Gottéron. C'était un moment sympa.»

Cette année, le No 89 d'Andrei Bykov ne sera pas sur la glace. Mais Julien Sprunger, sera toujours présent. «Quoi? Il a joué avec mon père et est encore présent aujourd'hui? C'est fou! Je ne peux évidemment pas me souvenir, mais cela me fait bizarre de me dire que je l'ai vu jouer à l'époque.»

Jouer en Suisse? «Pourquoi pas»

Âgé de 24 ans seulement, Daniel Mäkiaho est doucement en train de se faire sa place en première division finlandaise puisqu'il réalise sa meilleure saison comptable. «Jusqu'à mes 16 ans, le hockey était surtout un moyen pour moi de passer du temps avec mes amis et de m'amuser.» Mais son passage dans les juniors de HIFK a tout changé. «Là, je me suis dit que ce serait possible de faire carrière.»

Si son développement suit la même trajectoire, se verrait-il, un jour, renforcer une équipe suisse? «Franchement, c'est quelque chose qui me trotte dans la tête, oui. J'adore ce pays et j'adore l'ambiance dans les patinoires ici. Rien que de participer à la Coupe Spengler, c'est déjà quelque chose de particulier. Alors y vivre toute l'année, ça doit être quelque chose.» Et peut-être même à Fribourg histoire de prendre le No 75 comme son père? Comme lui, Toni avait porté le maillot de HPK avant de rejoindre IFK Helsinki. Un signe des futures étapes de son parcours? «Je ne réfléchis pas aussi loin», rigole-t-il.

En ce jour de duel face à Fribourg Gottéron, le fils du «Taureau» n’en est pas encore là. Mais ce dimanche, le passé et le présent se croiseront à nouveau sur la même glace.

Articles les plus lus