«Je dois me faire pardonner»
Filip Chlapik a battu le Sparta en 2022 et veut l'aider à gagner aujourd'hui

Ce lundi, Filip Chlapik a inscrit le but décisif pour le Sparta Prague face au Team Canada (5-1). Pour l'ancien attaquant d'Ambri-Piotta, cette Coupe Spengler avec le club de son cœur a une importance toute particulière.
Filip Chlapik a marqué le but décisif pour le Sparta contre le Team Canada
Photo: keystone-sda.ch
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Grégory BeaudJournaliste Blick

Dos au but, Filip Chlapik a tout de même trouvé le moyen de tromper Conor Hughes, le gardien du Lausanne HC... et du Team Canada. «Si j'ai vu le puck au fond? Absolument pas. Je ne voyais déjà pas le but (rires). Je pensais avoir tiré sur le poteau. C'est lorsque j'ai vu l'arbitre faire un geste de la main que j'ai compris.»

Ancien chasseur de buts d'Ambri-Piotta durant un an, l'attaquant a inscrit un but importantissime dans ce quart de finale de Coupe Spengler. Son 2-1 a coupé les jambes des Nord-Américains au moment où ceux-ci pressaient pour passer l'épaule. Les Canadiens ne s'en sont jamais relevés.

Une victoire douce-amère

«J'en devais une à mes coéquipiers du Sparta», a rigolé Filip Chlapik après le match. La raison? La finale de la Coupe Spengler 2022 remporté aux tirs aux buts par Ambri-Piotta face aux Pragois. Et dans le vestiaire léventin, le No 14 était à la fois content... et un peu triste quand même. «C'est évidemment la joie qui prenait le dessus. Dans une carrière, tu ne gagnes pas chaque année quelque chose. Il faut savoir chérir ces moments lorsqu'ils se présentent.»

Mais il ne pouvait s'empêcher d'avoir une pensée pour ses anciens (et futurs coéquipiers). L'ex junior du Sparta a évolué en grenat de 2020 à 2022 puis de 2023 à aujourd'hui. Le hiatus léventin a brisé cette belle fidélité au club de la capitale. «Donc forcément, quand tu vas serrer les mains de tes potes qui viennent de perdre une finale, ce n'est pas le moment le plus agréable.»

«J'étais heureux de revenir en Suisse»

Aujourd'hui, cette Coupe Spengler a donc une saveur encore différente. «Gagner quelque chose avec le Sparta Prague, ce serait un rêve. Lorsque j'ai appris que nous étions présents en Suisse pour ce tournoi, j'étais vraiment content.» De jouer, bien sûr. Mais pas que. «Dans une saison, cette compétition représente une belle parenthèse. Nous venons ici en famille. Ce sont des moments précieux.»

Surtout si la victoire est au bout... «Pour l'instant, ma semaine ressemble en tous points à celle de 2022 avec Ambri, rigole-t-il. Nous sommes allés au sommet de la montagne faire une activité d'équipe et nous sommes en demi-finale. C'est assez bon signe, non?» Il rigole de sa boutade, mais semble y croire vraiment. Mardi (15h10), le Sparta Prague défiera les universitaires américains pour une demi-finale qui s'annonce particulièrement indécise. Mais avec un Filip Chlapik en mode rédemption, les Tchèques ont peut-être un atout caché.

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