«99,9 % des gens souriaient, au début. Mais sans la vision de mon collègue Toni Bucher et moi, il n’y aurait probablement pas de Pilatus-Arena aujourd’hui», déclare Nick Christen, l’initiateur du projet, alors qu’il fait visiter au public le nouveau domicile du HC Kriens-Lucerne. Les derniers préparatifs pour l’événement d’inauguration avec DJ Antoine, affichant complet, battent leur plein.
Nick Christen entretient un lien particulier avec le HC Kriens-Lucerne. Après avoir joué dans divers clubs suisses de haut niveau et passé dix ans avec l’équipe nationale, il a terminé sa carrière à Kriens en 2007. Depuis, il a occupé presque tous les postes au sein du club, en tant que chef du sport, entraîneur et directeur.
Aujourd’hui, quelques heures avant l’ouverture de ce qui est pour lui l’œuvre de toute une vie, l’homme de 55 ans semble à la fois fier et légèrement épuisé. Pendant 18 ans, il a défendu ce projet aux côtés de nombreux partenaires. «J’ai beaucoup travaillé pendant ces années », confie-t-il. À partir de janvier, le projet sera terminé pour lui sur le plan professionnel: «Je ferai alors une longue pause!»
Il s'en n'est pas fallu de beaucoup
Le terrain de Kriens Mattenhof a été le dernier à être vendu par la ville de Lucerne. Le projet a néanmoins été maintes fois menacé pour des raisons politiques: en 2020, la population n’a donné qu’un maigre oui à l’arène et aux deux tours d’habitation, avec seulement près de 400 voix de différence.
«Nous avons dû modifier trois fois le règlement de construction et de zonage, remporter deux votations et surmonter d’innombrables oppositions», se souvient Nick Christen.
Des tribunes mobiles pour transformer le temple du sport en salle de concert
À l’intérieur, la haute technologie domine. Grâce aux tribunes télescopiques mobiles, l’espace peut être réorganisé en quelques minutes pour offrir une surface équivalente à deux gymnases triples. «Les joueurs de handball et d’unihockey peuvent par exemple s’entraîner en même temps», explique Nick Christen. L’arène peut aussi accueillir divers sports d’intérieur: «De la boxe à la gymnastique artistique, en passant par le basket-ball, tout est possible.»
La polyvalence du lieu s’étend même aux événements privés: il est possible de réserver l’arène pour des mariages, au prix d’au moins 12 000 francs par jour.
Lors de la visite, cette diversité se reflète également dans la décoration. De nombreux murs sont ornés de citations et souvenirs signés par des légendes du sport comme Roger Federer, Michael Jordan, Muhammad Ali, Giulia Steingruber, et bien sûr l’icône du handball Andy Schmid. Ces éléments accompagnent le visiteur jusqu’aux 4060 places assises en bois.
La crème de la crème pour les sportifs
Le match inaugural de ce samedi ne devrait pas seulement réjouir les spectateurs, mais aussi les joueurs du HC Kriens. Dans le vestiaire de l’équipe, ils disposent de deux bains de glace et d’un sauna. Une salle de musculation est directement accessible depuis le vestiaire pour ceux qui souhaitent s’entraîner avant le programme bien-être.
«Peu de clubs en Suisse disposent d’un tel standard», note Nick Christen. Il considère néanmoins cet aménagement comme essentiel à la réussite sportive. «J’ai visité des salles dans le monde entier. Grâce à cette expérience, j’ai pu créer un environnement pour les joueurs comme je l’aurais voulu à l’époque. Le vestiaire doit être comme une deuxième maison pour eux.»
Un nouveau foyer pour le sport et les événements en Suisse centrale
NICK Christen attend avec impatience que la Pilatus-Arena prenne vie samedi: «Avec la construction de l’arène et des deux tours d’habitation, nous avons réalisé un grand projet dont tous les participants peuvent être fiers. La joie est palpable partout autour.»
Après son ouverture, la salle devrait continuer à susciter de nombreuses émotions auprès des sportifs, artistes et spectateurs. Les exploitants espèrent attirer en moyenne 1500 spectateurs par match du HC Kriens-Lucerne. «Bien sûr, il n’y a pas de limite vers le haut», ajoute Nick Christen.