Convaincant sur 50 m papillon, où il a amélioré son record de Suisse en séries avant d'échouer logiquement en demi-finales (13e), brillant sur 200 m papillon, où il a battu à deux reprises sa meilleure marque nationale avant d'échouer à la 4e place, le Tessinois a flanché au plus mauvais moment dans la Duna Arena. Sa huitième course en sept jours fut peut-être celle de trop.
Noè Ponti avait pourtant déjà bouclé son programme olympique - qui comprenait des relais - avec la finale du 100 m papillon, et il s'était arraché pour se parer de bronze avec un record de Suisse à la clé (50''74). A Budapest, il n'a pas réédité ce tour de force, se contentant d'un chrono de 51''51 vendredi. Il s'était montré plus rapide jeudi, tant en séries (51''17) qu'en demi-finales (51''18).
Énorme marge de progression
Mais cet échec est très relatif. A tout juste 21 ans, Noè Ponti possède encore une énorme marge de progression. Le bronze conquis à Tokyo, confirmé par une médaille d'argent obtenue sur 200 m papillon lors des Mondiaux en petit bassin l'hiver dernier, avait constitué une immense surprise. Il s'est retrouvé subitement sous les feux des projecteurs, sans y être vraiment préparé.
La méforme annoncée du vice-champion du monde 2019 du 200 m 4 nages Jérémy Desplanches, qui doit encore digérer son nouveau régime d'entraînement avant de pouvoir évoluer à son meilleur niveau, l'a mis encore plus sous pression. Le costume de leader de l'équipe de Suisse est peut-être encore un peu lourd à porter, malgré un talent hors du commun.
(ATS)