Le duel entre Valence et le Real Madrid au stade de Mestalla samedi soir avait de quoi faire rêver. Le temps additionnel a donné lieu à une poignée de scènes passionnantes. Tout d'abord, un penalty sifflé en faveur de l'équipe locale a été donné à juste titre à retirer, puis Valence a raté deux fois le 3-2 avant que le Real n'obtienne un corner à la neuvième minute du temps additionnel.
Celui-ci est certes dégagé par la défense - mais à moitié. Le ballon passe à nouveau sur le côté droit lorsque l'arbitre Jesús Gil Manzano siffle. Deux secondes plus tard, Jude Bellingham reprend le centre de la tête, le ballon franchit la ligne, mais le but ne compte pas. Une bagarre éclate et le «buteur présumé» est expulsé du terrain.
Souvenirs du «cas Klötzli»
«Cette scène m'a bien sûr immédiatement rappelé le 'cas Klötzli'», explique l'expert en arbitrage Urs Meier. C'est l'esclandre arbitral le plus célèbre du football suisse, lorsque Bruno Klötzli siffle le 7 octobre 1989 la fin du match entre Sion et Wettingen après un coup franc des Valaisans. Bruno Klötzli ne se rend pas compte que le ballon tombe dans les pieds de Martin Rueda et que celui-ci marque ce qu'il croit être le 1-1. Alors que le ballon est en l'air, le coup de sifflet de Klötzli retentit et s'ensuit une course-poursuite des joueurs de Wettingen, qui s'en prennent physiquement à l'arbitre.
Les choses ne sont pas aussi graves à Valence. Urs Meier peut toutefois comprendre la colère des joueurs du Real. «C'est le pire des scénarios et c'est malheureux au maximum pour l'arbitre». Celui-ci avait déjà mis un terme à la partie dans son esprit. «Même si tout était correct d'un point de vue réglementaire, il ne sifflerait probablement pas une nouvelle fois à ce moment-là s'il avait le choix.»
Lorsqu'Urs Meier a proposé le cours «L'art du coup de sifflet final» en tant que chef des arbitres de l'ASF, ses collègues se sont moqués de lui. «Pourtant, un bon coup de sifflet final vaut de l'or», affirme Meier. Selon l'ancien arbitre de haut niveau, l'idéal serait de siffler lorsque l'équipe menant au score est en possession du ballon, que le jeu est interrompu ou que le ballon est au milieu du terrain. «Arrêter le jeu au mauvais moment peut ruiner la bonne performance de toute une partie». Voir le «cas Klötzli» - et maintenant le match Valence-Real.