A la lutte avec ses anciens coéquipiers, Ricardo Alves (en vert) a fait souffrir Servette samedi.

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Samedi à Saint-Gall, Ricardo Alves était très demandé après le coup de sifflet final. Le Genevois, passé dans l'autre camp cet été, a longtemps échangé avec ses amis et anciens coéquipiers du Servette FC. Un membre du staff a même récupéré son short estampillé FCSG 1879, sous les éclats de rire du joyeux groupe.

Forcément, les mines servettiens étaient défaites, mais la cinglante défaite concédée à l'extérieur ne suffisait pas à gâcher le plaisir des retrouvailles. «Forcément, c'était une soirée spéciale. Ces matches ont une saveur particulière. Quand on se retrouve après, on discute, mais pas forcément du match. Comme ça fait longtemps que je ne les ai pas vus, on parle un peu de tout», raconte Ricardo Alves, une fois les autres Genevois partis à la douche.

Bien entouré à Saint-Gall

Une période d'inactivité qui n'a duré qu'un mois puisque le FC Saint-Gall lui a rapidement proposé un contrat. Il s'est engagé jusqu'en 2024 avec le doyen des clubs de Suisse. Un choix payant tant le Romand s'est épanoui. «Ce qui m'a le plus étonné, c'est que le club fonctionne vraiment comme une famille, explique le principal intéressé, agréablement surpris. On se sent bien entourés.»

Les félicitations du coach

Peter Zeidler était forcément de très bonne humeur samedi après la victoire de son équipe contre Servette (3-0). Questionné sur l’apport et l’éclosion de Ricardo Alves, l’entraîneur allemand s’est montré enthousiaste. «Je dois faire mes compliments à 'Ricky' qui a livré une très bonne prestation. Comme l’équipe, il avait livré un non-match contre Zurich (ndlr: Zeidler l’avait même sorti à la mi-temps), mais il a fait preuve d’une belle réaction.»

Le Genevois est la bonne pioche estivale du FC Saint-Gall qui a pu l’engager gratuitement. «Je suis très content de l’avoir dans notre équipe, confirme le technicien. Logiquement, il a encore une belle marge de progression. D’ailleurs, il prend des cours d’allemand deux fois par semaine.»

Est-ce que c’est justement Peter Zeidler, qui a longtemps été professeur de français dans une première carrière, qui mentore les progrès du Romand? «Non, j’ai d’autres choses à faire», conclut le coach amusé par la question d’un confrère.

Régulièrement aligné par Peter Zeidler, Ricardo Alves n'est plus sorti du onze du FC Saint-Gall depuis le début de l'année. «Je ne m'attendais pas forcément à avoir autant de temps de jeu, aussi rapidement. Cela dit, je travaille pour cela et quand le coach me donne ma chance, me fait confiance, j'essaye de le lui rendre sur le terrain. Je sais que je peux encore faire plus et ça va venir.»

Un talent très rarement utilisé par Alain Geiger

Un statut qu'il n'a jamais connu à Servette où il a vécu des débuts précoces au sein de la première équipe en 2019, à seulement 17 ans. Malgré une trentaine d'apparitions sous le maillot grenat en trois ans, il n'a été titularisé qu'à deux reprises par Alain Geiger. «A Saint-Gall, on a un groupe très jeune, donc forcément, il y a plus de temps de jeu pour nous. C'était un peu moins le cas à Servette. Chaque club à sa philosophie et celle de mon nouveau club me convient bien.»

Ricardo Alves retrouvera le club grenat fin avril pour son premier déplacement en terres genevoises. En plus d'avoir un nouveau maillot sur les épaules, le milieu de terrain foulera la pelouse du stade de Genève avec un autre statut.

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