Près de deux heures sous le soleil du Haut-Plateau! C'est peu dire que les Servettiens ont transpiré pour le premier jour de leur stage à Crans-Montana, mais deux d'entre eux ont eu droit à une séance écourtée.
Le premier à avoir quitté l'entraînement collectif s'appelle Samuel Mraz, l'avant-centre slovaque étant encore sous contrat avec le Motor Lublin jusqu'au 30 juin et le club polonais ne l'ayant pas libéré officiellement. Pour des raisons d'assurance, l'attaquant a pris part à l'échauffement, mais n'a pris aucun risque par rapport à une éventuelle blessure. Servette et le Motor Lublin vont-ils trouver un arrangement pour permettre au joueur de s'entraîner à fond? Affaire à suivre.
Le deuxième joueur à n'avoir pas participé à la totalité de l'entraînement collectif? Steve Rouiller. Le défenseur valaisan du SFC en a quasiment terminé avec sa rééducation et va bien, et il pourrait être intégré aux séances dès les prochains jours. Sa présence face au Viktoria Plzen en Champions League semble acquise à 100%. De quoi réjouir son partenaire habituel en charnière, Yoan Séverin, lequel s'est prêté au jeu de l'interview d'après-entraînement, dans la chaleur de Crans-Montana.
Yoan, ça, c'était un vrai entraînement de reprise! C'était même un peu long, non?
C'était une bonne première séance, on va dire (rires)! Après, on s'est préparés pour, on savait qu'on allait bien travailler ici, donc on n'est pas vraiment surpris. Et puis, de toute façon, on est là pour bosser. C'est bien parti!
Vous avez dû travailler physiquement pendant les vacances? Il y a eu une coupure quand même ou même pas?
On a coupé les deux premières semaines. Et puis, les deux dernières, on avait un programme individuel à suivre, qu'on a tous respecté. En tout cas, je crois! Sur cette première séance, je n'ai vu personne en dessous physiquement en tout cas. C'est de bon augure pour la suite.
Du coup, vous avez couru sur la plage?
Au bord de la mer, oui! Je suis parti avec Timo Cognat, on a suivi le programme comme demandé et c'est une manière sympa de se préparer.
Vous aimez tellement vos coéquipiers que même en vacances, vous voulez les voir!
Avec Timo, on se connaît depuis nos 13 ans, nos femmes s'entendent super bien, donc c'est vrai qu'on passe pas mal de moments aussi à l'extérieur du foot ensemble. Les vacances, la plupart du temps, on part ensemble.
Là, c'est Crans-Montana pour quelques jours. On sent que l'ambiance est déjà très très sérieuse...
On a eu le temps de recharger les batteries, on s'est reposés, on a aussi relâché mentalement. Et là, depuis aujourd'hui, on est là pour attaquer une nouvelle saison avec de l'ambition. On a des nouveaux joueurs qu'il faut intégrer aussi et il y en aura d'autres qui vont arriver. On a un bon mois pour se préparer, avec les matches amicaux pour travailler aussi tactiquement les choses qu'on doit améliorer par rapport à la saison passée.
Vous avez pensé à quoi quand vous avez vu le nom «Viktoria Plzen» s'afficher sur votre téléphone?
On était à la plage avec Timo! Sincèrement, je suis content: on les a déjà joués, on les connaît, ça a été deux matches très équilibrés. Je pense que ce sera serré et qu'on a toutes nos chances.
C'est déjà le premier match couperet de la saison, celui qui décidera de la suite. Si vous gagnez, c'est un automne européen assuré. Si vous perdez, par contre...
C'est un match important. On l'a vécu il y a deux ans à Genk et on avait réussi à passer, ce qui nous a permis de jouer un tour de plus en Champions League, sans aucune pression, parce qu'on était déjà sûrs d'être en phase de groupes d'Europa League. On l'a déjà fait et on va essayer de le refaire. On sait bien que ce ne sera pas évident à ce moment-là de la saison, mais on a montré il y a deux ans qu'on était capables de le faire.
Avec le recul, il y a un petit regret en championnat quand même? On ne peut pas s'empêcher de penser que c'était la bonne année pour aller chercher le titre... Vous y croyez encore pour cette année?
Bien sûr, on est compétiteurs, on a envie chaque saison de faire du mieux possible. Je pense que depuis quelques saisons, on s'installe solidement sur le podium et c'est très important quand on sait l'histoire du club, d'où on vient. Maintenant, effectivement, il y a des caps à passer. Je pense que le club grandit, progresse. Et en tant que joueurs, nous aussi on passe ces caps. Concernant la saison passée, effectivement, il y a quelques regrets, on a perdu des points bêtes dans des matches cruciaux. Mais en toute honnêteté, sur l'ensemble de la saison, Bâle a quand même mérité son titre.
Le noyau de joueurs reste stable, même si Dereck Kutesa et Enzo Crivelli sont partis...
Il va y avoir quelques arrivées encore, mais effectivement, quand on attaque une saison avec l'effectif qu'on a, on est obligés d'avoir de l'ambition.