Sur le plan sportif, le FC Thoune s’attaque à un défi de taille: retrouver les sommets d’une décennie passée en Super League, entre 2010 et 2020. Durant cette période étonnante, le club de l’Oberland bernois a même connu l’Europe à quatre reprises, et ce malgré une lutte de tous les instants pour sa survie.
Aujourd’hui, une nouvelle ère s’ouvre. De nouveaux investisseurs ont apporté des fonds frais, l’argent ne sera plus le problème central. Mais cela suffira-t-il pour exister sportivement?
Un budget modeste malgré les nouveaux moyens
Le club disposera de moyens accrus, mais son budget ne sera pas faramineux pour autant. Les masses salariales de la première équipe et du staff tourneront autour de six millions de francs, à peine plus que celles de Winterthour. Une partie importante des apports financiers a d’ailleurs été utilisée pour éponger des dettes, combler des déficits structurels et investir dans la formation ainsi que dans la section féminine.
En juin, lors de sa présentation à GC, Alain Sutter avait lâché à propos de son nouveau club: «Avec notre budget, nous serons parmi les trois derniers de la ligue». Thoune fait partie de ce même groupe.
Et pourtant, le contexte a radicalement changé par rapport à la précédente époque en Super League. «Il y avait toujours une grande incertitude autour de l’octroi de la licence. Ça a clairement été un frein», explique le président Andres Gerber, directeur sportif devenu président.
Beat Fahrni rassure tout le monde – et fixe le cap
Le vent a tourné au printemps: l’entrepreneur Beat Fahrni, bien implanté dans le sport régional, a injecté 870'000 francs pour garantir l’obtention de la licence. Propriétaire de près d’un tiers du club, il a déjà fait bouger les lignes.
C’est d’ailleurs lui qui fixe un cap clair: viser le top 6. Une ambition que le président Andres Gerber tempère légèrement auprès de Blick : «Il y a une version courte et une version longue. Bien sûr que le top 6 est un objectif. Mais le plus important, c’est d’éviter la lutte contre la relégation. Le formuler, ça n’a pas de sens. C’est évident. Avec nos moyens, on doit d’abord s’en éloigner. Mais si on veut être un peu ambitieux, alors oui: top 6.»
Même ton mesuré du côté de Mauro Lustrinelli, légende du club et entraîneur: «En tant que vision, le top 6 me plaît. Mais il nous faut encore progresser.» Deux renforts sont encore attendus. Aucun départ majeur n’est à prévoir.
Capitaine désigné, gardien numéto 1 choisi
Certains choix forts ont déjà été faits. Marco Bürki portera le brassard, avec Leonardo Bertone comme vice-capitaine. Dans les buts, Niklas Steffen – encore en Promotion League à Rapperswil-Jona il y a un an – sera le numéro un. Nino Ziswiler officiera comme doublure.