Les déceptions de la saison sont là! Et il y a quelques joueurs de clubs romands dans la liste, malheureusement.
La Flop-Team de la saison 2024/2025
Timothy Fayulu (Sion): Didier Tholot continue de croire en lui, coûte que coûte. Christian Constantin, lui, rêve encore d’un transfert juteux. Mais entre les espoirs placés en Timothy Fayulu et la réalité du terrain, le fossé est immense. Trop d’erreurs, un manque flagrant de constance, une nervosité qui transpire à chaque sortie: le portier suisso-congolais n’a pas rassuré cette saison. Et dans un pays qui a vu émerger des gardiens comme Yann Sommer ou Gregor Kobel, l’écart se voit encore plus. Surtout quand un gardien comme Heinz Lindner est sur le banc... Timothy Fayulu termine la saison comme il l’a traversée: en 12e position sur 12 au classement des gardiens.
Benjamin Mendy (Zurich): À la question: «Combien d’erreurs peut-on accumuler en seulement 333 minutes de jeu?», Benjamin Mendy répond sans trembler: beaucoup. Un transfert catastrophique signé par les dirigeants du FCZ, aveuglés par le vernis de son statut de champion du monde et sourds à la défiance immédiate de leurs propres supporters face à un joueur au passé sulfureux. Sur le terrain, il a été le joueur le moins affûté de toute la ligue. Et pour ne rien arranger, on l’a vu danser jusqu’à l’aube après une déroute 0-4 contre Bâle. Le flop de la saison, sans discussion.
Mohamed Ali Camara (YB) : Quelle année à oublier pour Ali Camara! Le Guinéen est une légende du club, il n’a manqué que le tout premier des six titres de champion de Suisse de l’ère moderne des Young Boys. Et c’est peut-être pour ça que cette saison l’a particulièrement touché. Toujours est-il qu’il a commis de nombreuses erreurs – et qu’il a été expulsé trois fois directement. Le dernier carton rouge, en particulier, est injustifiable. Récidiviste, il écope de six matches de suspension. Un départ est sur la table, malgré un contrat toujours en cours, car YB veut améliorer sa discipline. Et là, le «rouge» Ali ne cadre plus vraiment avec les ambitions du club. Si cela devait se produire, il partirait en silence, après avoir passé 90 minutes sur le banc à Lugano. Ce que le défenseur central, aussi joyeux que chaleureux, ne mériterait pas. Mais c’est parfois ainsi, le football: sans états d’âme, sans merci.
Kasim Adams (Servette): René Weiler pensait rapatrier une valeur sûre de Super League en proposant une pige à Kassim Adams, mais la réalité a rattrapé bien vite le directeur sportif du Servette FC. Les premiers matches du Ghanéen ont été catastrophiques, ceux du milieu moyens et les derniers horribles, à l’image de son naufrage au Parc Saint-Jacques. Autant faire jouer un jeune plutôt que d’aller chercher un défenseur visiblement hors de forme et extrêmement fébrile. Sa première mi-temps à Sion ressemble notamment au pire cauchemar d’un joueur de football.
Saulo Decarli (GC): Il avait été recruté il y a un an pour apporter à GC ce qui lui manquait cruellement: un soupçon de «suissitude» et un vrai leadership. Si sa simple présence a permis de cocher la première case, la seconde est restée désespérément vide. À 33 ans, malgré son expérience internationale, il n’a jamais su s’imposer sur le terrain. Trop d’erreurs, trop d’hésitations, et un carton rouge grotesque dès la reprise du second tour. Une saison à oublier, pour un renfort censé stabiliser l’arrière-garde zurichoise.
Sonny Kittel (GC): Il fut un temps où Sonny Kittel était considéré comme l’un des plus grands espoirs du football allemand. À 32 ans, son pied droit restait censé faire des merveilles. Les attentes étaient élevées, mais la magie n’a opéré que par bribes – deux matches sur 27, tout au plus. Son expérience, son supposé leadership, ou même un simple soupçon de plaisir de jouer: rien de tout cela ne s’est véritablement vu cette saison. Un rendez-vous manqué de plus, dans une carrière pleine de promesses jamais tenues.
Kastriot Imeri (YB): La patience des dirigeants d’YB semble toucher à sa fin avec le surdoué genevois. Il y a trois ans, il quittait Servette pour rejoindre la capitale contre 3,5 millions de francs -un record absolu pour un transfert entre clubs suisses. À l’époque, sa technique et son culot faisaient de lui l’une des attractions de la Super League. Mais à Berne, il n’a jamais vraiment trouvé sa place. Relégué au rang de joueur de complément, il n’a été titularisé que 24 fois en 73 apparitions en championnat. Après cinq buts lors de sa première saison, un seul a suivi. Un bilan famélique. YB s’apprête à tourner la page. Et à faire une croix sur un investissement colossal. Peut-être même la plus grosse désillusion financière de l’histoire de la Super League.
Anton Miranchuk (Sion): Le FC Sion espérait un soupçon de magie venue de l’Est en enrôlant Anton Miranchuk, l’artiste du Lokomotiv Moscou. International russe, même si la sélection n’évolue actuellement que dans des matches amicaux, il débarque avec un CV séduisant et joue immédiatement. Mais très vite, son état de forme laisse à désirer. Blessure, retour progressif, promesses pour janvier… qui ne se concrétisent jamais. Anton Miranchuk est bien arrivé en Valais, mais il n’a jamais vraiment décollé. Deux buts, trois assists, et la vague impression d’un potentiel gâché. Reste l’espoir d’une deuxième saison plus aboutie. Peut-être...
Umeh Emmanuel (FCZ): Il se dit que le FC Zurich a sorti le chéquier pour s’attacher les services de cet ailier gauche venu de Bulgarie. Mais à l’arrivée, les prestations du jeune Nigérian n’ont jamais décollé. Jamais en confiance, rarement dangereux, souvent effacé. L’unique circonstance atténuante? Il n’a que 20 ans. Alors peut-être… un jour. Mais pour l’instant, c’est surtout l’investissement qui fait mal.
Jean-Pierre Nsame (Saint-Gall): Servette a un temps songé à casser sa tirelire pour l’attirer. Lugano s’est également renseigné cet hiver. Mais c’est finalement à Saint-Gall que l’attaquant a posé ses valises, en prêt, avec un statut flatteur et l'envie de faire franchir un palier aux Brodeurs. Pari perdant. Au lieu de porter les Brodeurs vers l’Europe, il n’a été que l’ombre de ses plus belles années. Et Saint-Gall a terminé hors du top 6. Une éclaircie, tout de même: ses deux buts face au FC Zurich lui ont permis d’égaler Marco Streller en tête du classement des buteurs de l'histoire de la Super League (111 réalisations). Mais une fois le record atteint, plus rien. Blessé, relégué au rang de joker, il n’a plus pesé. Difficile d’imaginer que Saint-Gall lèvera l’option d’achat fixée par le Legia Varsovie.
Kacper Przybylko (Lugano): L’attaquant germano-polonais incarne à lui seul les carences offensives du FC Lugano. Quatre petits buts sur l’ensemble de la saison, dont un seul inscrit depuis septembre: pour un numéro 9, le bilan est famélique. Son passage en Super League laissera peu de souvenirs marquants. En Coupe d’Europe, difficile de dire qu’il s’est racheté: on se souvient surtout de son penalty complètement raté face aux Slovènes de Celje en huitième de finale de Conference League. Symbole d’une saison à oublier.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | FC Bâle | 38 | 48 | 73 | |
2 | Servette FC | 38 | 9 | 63 | |
3 | Young Boys | 38 | 11 | 61 | |
4 | FC Lugano | 38 | -3 | 54 | |
5 | FC Lausanne-Sport | 38 | 8 | 53 | |
6 | FC Lucerne | 38 | 2 | 52 |
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | FC Zurich | 38 | -1 | 53 | |
2 | FC St-Gall | 38 | -1 | 52 | |
3 | FC Sion | 38 | -10 | 44 | |
4 | FC Winterthour | 38 | -25 | 40 | |
5 | Grasshopper Club Zurich | 38 | -10 | 39 | |
6 | Yverdon Sport FC | 38 | -28 | 39 |