Quel club va le relancer?
Pajtim Kasami: «Je n'ai jamais eu ma chance au FC Sion»

Pajtim Kasami est sans club! L'ancien international suisse explique pourquoi son retour à Sion n'a pas fonctionné, ce qu'il pense d'un retour en Italie et qui il choisirait entre Grasshopper et le FC Zurich s'il devait retourner jouer dans sa ville natale.
Publié: 09.07.2025 à 12:47 heures
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Dernière mise à jour: 09.07.2025 à 14:32 heures
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Pajtim Kasami, cloué sur le banc du FC Sion.
Photo: Pascal Muller/freshfocus
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Tobias Wedermann

C’est sans doute l’année la plus compliquée des quinze que compte déjà sa riche carrière professionnelle. Mis de côté à la Sampdoria lors du premier tour, Pajtim Kasami a résilié son contrat cet hiver, espérant se relancer à Sion, son ancien club. Mais le retour aux sources ne s'est pas déroulé comme prévue: il y a une semaine, l’aventure valaisanne s’est achevée elle aussi, « d’un commun accord », malgré un contrat encore valable. Dans un entretien accordé à Blick, le joueur de 33 ans revient sur ces mois tourmentés, confie ce qu’il a sur le cœur et évoque la suite.

Pajtim Kasami, votre retour au FC Sion a duré 143 jours. Que s'est-il passé?
Pajtim Kasami:
Je n'ai jamais eu l'occasion me montrer qui j'étais.

Étiez-vous en forme? Lorsque vous êtes arrivé en Valais en février, vous n'aviez pas de rythme...
C'est vrai. Mais après quelques semaines, j'étais prêt, en forme, et je voulais aider l'équipe dans la lutte contre la relégation.

Mais vous n'avez jamais débuté une rencontre, même lorsque Sion a passé six matches de suite sans gagner une seule fois. Pourquoi?
L'entraîneur en a décidé ainsi. Il faut l'accepter. Mais sans confiance et sans temps de jeu, il m'était difficile d'être performant.

Alors, pourquoi êtes-vous revenu à Sion?
J'ai une très bonne relation avec le président Christian Constantin et beaucoup de bons souvenirs de mes trois premières années à Sion. Après mon départ de la Sampdoria, je pensais que Sion me permettrait de retrouver le plaisir de jouer au football. J'ai eu plusieurs offres, mais mon instinct m'a conseillé d'aller à Sion. Le problème avec les décisions, c'est que tu ne peux pas voir l'avenir et que tu te trompes parfois.

Il y a un an, vous étiez un joueur important de la Sampdoria, vous faisiez partie de leaders et vous étiez sur le point d'être promu en Serie A. Des clubs de l'élite vous voulaient. Que s'est-il passé ensuite?
J'ai vraiment fait une super saison et je me sentais parfaitement bien à Gênes. Mais un nouveau directeur sportif est arrivé et a décidé de tout changer. Près de 80% de l'équipe a dû partir. Le climat s'est dégradé, il y avait de l'inquiétude et de l'incertitude. Notre entraîneur de l'époque, Andrea Pirlo, a été licencié après seulement quatre journées de championnat.

Au cours de la première partie de saison, la Sampdoria n'a gagné que quatre matches de Serie B et vous étiez sur le terrain à chaque fois.
Oui. En novembre, nous avions déjà notre troisième entraîneur! Pendant la pause hivernale, on m'a annoncé, ainsi qu'à d'autres joueurs, que nous ne jouerions plus aucun rôle. Cela m'a fait mal. Après la résiliation du contrat, j'ai été au plus bas pendant plusieurs jours, j'ai pris beaucoup de recul. Ma famille m'a aidé à surmonter cette épreuve.

Vous avez 33 ans et êtes professionnel depuis 15 ans. Vous savez à quel point le business peut être difficile.
Bien sûr. Mais la Sampdoria était quelque chose de spécial. Je suis tombé amoureux du club, j'étais fier de porter ce maillot. J'avais de bonnes relations avec les supporters et les dirigeants. Je m'y sentais chez moi. Aujourd'hui encore, je ne l'ai pas vraiment digéré.

Un retour à Gênes serait-il envisageable? Le directeur sportif précédent est déjà revenu et un nouvel entraîneur est arrivé.
Oui, c'est une réflexion que je mène actuellement.

Et sinon?
J'ai deux maisons. En Italie, on me connaît, il y a des clubs qui s'intéressent à moi et je suis très apprécié. Et puis il y a Zurich, c'est là que vit ma famille.

Alors, Grasshopper ou FC Zurich?
Je suis un enfant de GC. J'y ai joué plusieurs années dans ma jeunesse. Cet hiver, j'ai eu des discussions concrètes avec le directeur sportif de l'époque, Stephan Schwarz. Beaucoup d'émotions sont remontées à la surface. Rien que l'idée de porter à nouveau ce maillot...

Mais avez-vous suivi l'évolution sportive de GC?
Oui, mais GC est et reste une grande marque du football suisse. Et cela comporte aussi des opportunités. Lors de mes passages à l'étranger, j'ai pu acquérir de nombreuses expériences précieuses, bonnes ou mauvaises. Je peux les transmettre aux jeunes joueurs et je m'entends déjà bien avec Amir Abrashi (rires).

Y a-t-il des discussions en cours?
Non. Je regarde maintenant ce qui m'attend et j'examine les options qui s'offrent à moi. Une chose est sûre: je veux réfléchir très sérieusement à cette décision. Le prochain club doit avoir un directeur sportif et un entraîneur qui veulent suivre un plan avec moi et qui croient en mes capacités. Je leur rendrai alors cette confiance.

Et d'ici là? Des vacances?
Je viens de suivre un cours d'entraîneur de deux semaines en Angleterre pour obtenir la licence B de l'UEFA. J'ai pris beaucoup de plaisir à échanger avec des entraîneurs, des scouts et des spécialistes et cela m'a rendu beaucoup de positivité.

Alors bientôt l'entraîneur Kasami sur la ligne de touche?
J'ai 33 ans, je suis en forme et très motivé. Je veux absolument jouer. Je ne pense pas encore vraiment à tout le reste. Mais après ma carrière professionnelle, le poste d'entraîneur serait certainement une option que je pourrais très bien envisager.

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