Peter Zeidler avait procédé à plusieurs changements dans son alignement de départ pour affronter Sion, dimanche. L'un d'eux: la titularisation en attaque de Enzo Kana Biyik, jeune buteur français de 18 ans, qui fêtait sa deuxième titularisation de la saison seulement.
Pas le premier mais le deuxième
Le jeune homme né en 2007 a honoré cette marque de confiance, en étant impliqué sur les deux buts lausannois. Sur la réussite de Sékou Fofana (20e), il était à quelques pointures de chaussure de rediriger le centre-tir qui a trompé Anthony Racioppi, portier sédunois. A-t-il effleuré le ballon? «Non, c’est bien Sékou. Ce n’est malheureusement pas moi qui marque», sourit Enzo Kana Biyik.
Pas sur ce coup là. Mais sur celui d’après, à la 33e, c’est bien lui qui a inscrit le but du 2-2, après un service parfait de Florent Mollet. Son premier but sous les couleurs du Lausanne-Sport. Son premier but en pro tout court, pour celui qui est prêté par Manchester United. «C’est beau, ça fait du bien. Je me sens un peu libéré», confiait Enzo Kana Biyik après la partie.
Car ses premiers pas au LS n'ont pas été simples, retardés par une blessure au genou contractée en tout début de saison. La libération s’est donc fait ressentir dans la célébration du but: tout sourire et montrant le nom inscrit sur son maillot aux supporters. «Je l’ai faite comme ça. C’est la première chose qui m’est venue en tête, s’amuse-t-il. Le plus important, c’était de célébrer avec les copains et les supporters». Pas d’arrière-pensée, de volonté de «se faire un prénom», donc, pour celui qui est le fils de André Kana Biyik, 64 sélections avec le Cameroun.
Jouer, jouer, jouer
Mais la joie du but a été quelque peu amenuisée à la mi-temps, lors de laquelle il a été remplacé. Mais pourquoi Peter Zeidler a-t-il sorti l’attaquant qui a marqué le but du 2-2 si tôt dans le match? «J’ai l’impression de répondre à Enzo, a rigolé le coach lausannois. Il m’a posé la même question.» Le jeune homme était «déçu» et «ne voulait pas y croire», dixit Peter Zeidler. «Mais maintenant, c’est rentré dans l’ordre, c’est une bonne personne», continue-t-il.
«Le coach a ses raisons. Je ne peux respecter ses choix», déclarait Enzo Kana Biyik, serein, dans les coursives. La raison principale: Faire rentrer Theo Bair, l’attaquant canadien du LS. Difficile de lui donner tort.
Reste que, pour Enzo Kana Biyik, il s’agira maintenant d’enchaîner. Le (très) jeune homme a inscrit son premier but, pour sa deuxième titularisation. «Revenir, être titulaire et marquer dans un derby à la Tuilière, c’est une revanche», clamait-il. Il devra désormais montrer de la régularité pour être un titulaire fiable.
«Ce qui est important, c’est de jouer, de jouer, de jouer», répétait Enzo Kana Biyik comme un disque rayé. Nul ne doute qu’il profitera de la période d’avant-Noël, durant laquelle le LS jouera tous les 3-4 jours. Un gros programme, au cours duquel Peter Zeidler se dit «content de l’avoir» et «espère qu’il va marquer d’autres buts».
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
|---|---|---|---|---|---|
1 | 13 | 12 | 31 | ||
2 | 13 | 6 | 22 | ||
3 | 13 | 2 | 22 | ||
4 | 12 | 9 | 21 | ||
5 | 13 | 3 | 19 | ||
6 | 12 | 0 | 19 | ||
7 | 13 | 4 | 17 | ||
8 | 13 | 4 | 16 | ||
9 | 13 | -6 | 16 | ||
10 | 13 | -5 | 14 | ||
11 | 13 | -9 | 13 | ||
12 | 13 | -20 | 6 |