YB est illisible cette saison! Le club bernois a déjà subi deux défaites 4-1 (Bâle et Panathinaïkos) et une élimination en Coupe de Suisse à Aarau, avant cette retentissant claque 5-0 à Lausanne ce dimanche. Et, au milieu de ces trois gifles, les Bernois ne jouent pas si mal, vont gagner 2-0 à Bucarest et a réussi quelques prestations convaincantes en Super League.
Ce dimanche, d'ailleurs, l’occasion de prendre la tête du championnat était belle: L’entraîneur Giorgio Contini l’assumait même ouvertement. C’est donc avec confiance que les Bernois se sont rendus à La Tuilière pour affronter une équipe lausannoise mal classée et peu en réussite en championnat cette saison. Mais dès la première seconde, YB s’est montré hésitant, friable, maladroit.
Au final, la prestation d’YB tient de l’incompréhensible. Le néant absolu. Humilié par une équipe joueuse, libérée, pleine d’idées et d’envie. Le score aurait pu être 7-0, voire 8-0. Ce dimanche, la vision du football total prônée par Peter Zeidler a trouvé sa plus belle incarnation sur la pelouse.
Loris Benito: «Il y aura des conséquences»
«C’était absolument inacceptable. Le résultat est totalement justifié», lâche Loris Benito. « Pendant toute la trêve internationale, ce 0-5 va nous hanter. Ça fait mal. Le coach a déjà prévenu qu’il y aurait des conséquences, qu’on devra travailler davantage, s’entraîner plus. Je doute qu’on ait un jour de congé.»
Raté. Les joueurs auront bel et bien congé lundi. «Ce jour-là, il y a une formation continue pour les entraîneurs. Il n’y aura personne sur le terrain en Suisse», justifie Giorgio Contini, auteur d’un discours particulièrement véhément après la rencontre, selon Loris Benito.
Et nous voilà au cœur du problème. Après une telle débâcle, la première question qui vient naturellement est: comment l'expliquer Personne ne le sait vraiment. D’où la deuxième, plus fondamentale: Giorgio Contini est-il l’homme capable de sortir l’équipe de ces fluctuations de performance hallucinantes?
Giorgio Contini est l'homme de la situation
Cette fois, la réponse est claire. Et elle vient du boss du secteur sportif Christoph Spycher: «Nous voulons continuer avec Giorgio.» Une phrase qui met fin, pour l’instant, à toutes les spéculations sur un éventuel changement d’entraîneur — des rumeurs déjà ravivées après les revers à Aarau en Coupe de Suisse et face au Panathinaïkos.
Faut-il donc croire que Christoph Spycher fait encore confiance à son coach pour ramener de la constance? Sa réponse, brève mais ferme: «Oui.»
Et ce, même s’il reconnaît un comportement défaillant dans les duels — une faiblesse récurrente qui, forcément, renvoie à l’entraîneur.
Christoph Spycher refuse toutefois de pointer Giorgio Contini pour les lacunes tactiques du match, ni pour le remplacement précoce du jeune Dominik Pech, qu’il présente comme un message collectif: « Il aurait pu en sortir onze.» Ce dimanche, tout a mal tourné. «Et cela, trois jours à peine après une très belle performance à Bucarest. Il faut maintenant se remettre au travail», conclut le dirigeant. «À travers des analyses, des discussions, avec le staff et avec les joueurs »
Malgré tout, YB ne compte que deux points de retard sur le leader Thoune. La preuve que tout ne va pas si mal. En fait, à Berne, ça dépend des jours...
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | 8 | 4 | 16 | ||
2 | 8 | 7 | 15 | ||
3 | 8 | 6 | 15 | ||
4 | 8 | -1 | 14 | ||
5 | 8 | -2 | 13 | ||
6 | 8 | 3 | 12 | ||
7 | 8 | 1 | 12 | ||
8 | 8 | -3 | 10 | ||
9 | 8 | 2 | 9 | ||
10 | 8 | 1 | 8 | ||
11 | 8 | -3 | 8 | ||
12 | 8 | -15 | 2 |