«GC va-t-il actionner le frein d'urgence?», se demandait Blick après la défaite 0-2 des Grasshoppers à Winterthour. Lundi, la réponse est arrivée: Oui. Mais pas comme la plupart des gens l'auraient attendu. Ce n'est pas l'entraîneur Tomas Oral qui doit s'en aller, mais le directeur sportif Stephan Schwarz, qui perd ainsi son poste à GC après seulement un peu plus d'un an. Son palmarès est, pour le dire gentiment, bien maigre. Il a toujours dit que les Grasshoppers voulaient s'améliorer «pas à pas». Mais un coup d'oeil sur les chiffres bruts le montre: GC n'a pas fait un demi-pas de plus qu'il y a un an. Voire même moins... En 2024, lorsque la relégation avait pu être évitée à la dernière minute lors du barrage contre Thoune, l'équipe comptait même un point de plusaprès 34 journées qu'aujourd'hui...
GC n'est pas plus avancé qu'en 2024
La deuxième mi-temps à la Schützenwiese a sonné comme une révélation: après le double coup de massue infligé par Winterthour au retour des vestiaires, les Grasshoppers ont semblé vidés de toute énergie. À ce stade, difficile de ne pas considérer GC comme le premier candidat à une relégation directe.
Le départ express de l'entraîneur Thomas Oral après cette nouvelle débâcle s’inscrit dans ce tableau sombre. Bien sûr, même les coachs ont droit à une vie privée. Mais la façon dont il a quitté son équipe samedi laisse songeur.
Il a d'abord séché les rendez-vous médiatiques obligatoires. Puis, selon les informations de Blick, il a relativisé la performance désastreuse dans le vestiaire: rien de grave, juste oublier la deuxième mi-temps. Selon lui, Winterthour ne méritait pas sa victoire. Tout irait bien, à condition de «s’en tenir à la première période».
Pendant que ses joueurs montaient dans le bus du retour, l'entraîneur prenait sa voiture – direction l'Allemagne, pour assister au mariage de sa sœur. Le lendemain, pas d'entraînement: dimanche sans coach, lundi congé. Un enchaînement qui passe mal dans le vestiaire, où certains commencent à grincer des dents.
Malgré cela, Thomas Oral semble encore solidement accroché à son poste. Peut-être aussi parce qu’il n’est pas simple de trouver, en urgence, un remplaçant crédible capable de redresser une équipe à la dérive, qui fonce tout droit vers la Challenge League.