Le 25 octobre 1998, il y a bientôt 25 ans, le Servette FC ressortait victorieux de l'ancien Parc Saint-Jacques après avoir battu le FC Bâle 0-2. Un succès acquis grâce à un doublé de Franck Durix durant la première mi-temps.
Mais cette victoire, aussi belle soit-elle, reste surtout dans les mémoires comme étant la dernière des Genevois à Bâle! Sur les 25 rencontres qui se sont écoulées depuis, les Rhénans en ont remporté 19. Alors affronter ce FCB en pleine crise et à la dernière place du classement semble être une très belle opportunité pour mettre fin à cette «malédiction». Mais pense-t-on à ces chiffres lorsque l'on doit aborder ce genre de rencontre?
«À Saint-Jacques, c'est compliqué pour tout le monde»
«En tant que joueur, on ne s’intéresse pas à ces statistiques, avoue Carlos Varela, ancien joueur des deux camps et présent lors du succès genevois de 1998. Cela peut te donner le petit surplus de motivation, le pourcent qui manque, mais il y a trop de changement d’une année à l’autre pour en parler. C’est une coïncidence pour moi et cela n’a jamais influencé mes performances.» Et cet infime galvaniseur, les Grenat en auront besoin. En effet, jouer le FC Bâle chez lui, même s'il est en crise, n'est jamais chose facile.
«À Saint-Jacques, c'est compliqué pour tout le monde, rappelle l'ancien ailier, désormais consultant chez Blue. Sports Alors oui, c’est l’occasion idéale, mais cela reste un match compliqué, même s’ils sont en difficulté. C’est toujours l’adresse numéro un pour moi en Suisse depuis les années 2000.» D'autant plus que les Bâlois auront eu la pause internationale pour perfectionner leur jeu et - notamment - tisser des liens essentiels entre les nombreux joueurs d'horizons différents qui sont arrivés cet été.
Le SLO a vaincu le FC Bâle 3-0 chez lui
Et ces derniers voudront d'ailleurs réagir après les deux revers secs (3-0) concédés lors de leurs deux ultimes sorties. Pour rappel, le Stade Lausanne Ouchy est allé à Bâle y faire sa loi, puis c'est Young Boys qui a rappelé qui est le patron actuel en Suisse, au Wankdorf. Les Servettiens pourront-ils s'inspirer de ce qu'ont accompli les Lausannois? «Oui et non, hésite-t-il. Ce n'est jamais la même équipe de Bâle. Tout a été changé: le coach, les joueurs, … Par contre, cela peut les inspirer dans le fait que, si le SLO l’a fait, ils peuvent le faire.»
Surtout que le Servette FC dispose d'armes d'un calibre supérieur par rapport à son voisin vaudois. Mais attention, le classement ne veut rien dire d'après Carlos Varela et un excès de confiance pourrait être néfaste. «Il ne faut pas qu’ils y aillent en se disant que cela va être facile, estime-t-il. Je me méfierais tout de même de Bâle, car les joueurs qui sont arrivés sont quand même excellents pour moi. Il faut juste que la mayonnaise prenne. C'est toujours l'élément le plus compliqué en football.»
Retour au plan de jeu de la saison dernière nécessaire?
Chose qu'on attend aussi avec impatience du côté grenat. «L’entraineur, René Weiler, s’est basé sur ce résultat positif contre Genk en qualification pour la Ligue des champions, et il n’a pas évolué, analyse Carlos Varela. C’était ma peur, car j’étais persuadé qu’il allait rester là-dessus, en misant sur le jeu direct. Mais forcément, en championnat, les équipes te regardent et voient ce que tu fais.» Un jeu prévisible qui a donc permis à plusieurs équipes de battre les Servettiens et de les faire douter.
Mais d'après l'ancien joueur du club, l'effectif dispose des qualités nécessaires pour remonter en championnat et enchaîner les succès. «Je ne me fais pas de souci, car ils ont le plan B qui leur a permis de terminer deuxième la saison dernière: leur jouerie. Il faudrait une victoire contre Bâle, car cela fait toujours du bien, mais surtout qu’ils retrouvent ce qui a fait leur force pour stopper les bruits de couloir et les doutes.»
«Il faut, dès la première minute, les harceler et les faire douter»
Et également pousser encore un peu plus dans la tourmente un concurrent au top six - synonyme de chance pour le titre et la Coupe d'Europe. «Ils ne vont pas se gêner d’enfoncer une bête blessée, prédit-il. La pression sera du côté bâlois, à 100%, car s’il y a encore une désillusion devant leur public… Il faut que les Servettiens en profitent. Comment? C’est toujours la même chose quand on affronte une équipe qui est en crise: il faut les harceler dès la première minute, les faire douter et même pourquoi pas marquer le premier but.»
Les joueurs de René Weiler restent sur deux succès et seront attendus au tournant à Bâle, face à une équipe en panne de confiance. Ils devront montrer qu'ils peuvent sortir de leur schéma trop stéréotypé en trouvant enfin la bonne formule. La pause internationale leur a-t-elle permis de passer un palier, déjà perceptible avant la trêve à Lugano? Réponse ce samedi dès 20h30.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
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1 | FC Bâle | 37 | 44 | 70 | |
2 | Servette FC | 37 | 9 | 62 | |
3 | Young Boys | 37 | 11 | 60 | |
4 | FC Lugano | 37 | -3 | 53 | |
5 | FC Lausanne-Sport | 37 | 8 | 52 | |
6 | FC Lucerne | 37 | 6 | 52 |
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
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1 | FC Zurich | 38 | -1 | 53 | |
2 | FC St-Gall | 38 | -1 | 52 | |
3 | FC Sion | 38 | -10 | 44 | |
4 | FC Winterthour | 38 | -25 | 40 | |
5 | Grasshopper Club Zurich | 38 | -10 | 39 | |
6 | Yverdon Sport FC | 38 | -28 | 39 |