Sion a lancé sa saison par une victoire 3-2 à Zurich… sans Baltazar Costa. Le milieu de terrain brésilien n’était pas blessé, mais a assisté à la rencontre depuis les tribunes. Et mardi à Monthey, lors de la défaite 3-1 contre le Paris FC – fraîchement promu en Ligue 1 – il n’a pas non plus mis ses chaussures de foot, bien que Didier Tholot ait utilisé 23 joueurs. Une situation rarissime.
Car Baltazar est en pleine forme. Et jusqu’ici, il n’a presque jamais été simple spectateur. La saison dernière, le natif de Jaraguá (centre du Brésil) ne manquait des matches que sur blessure. Même après une fracture au pied, Didier Tholot lui avait redonné du temps de jeu dès la mi-temps de son match de reprise. Sinon? Il jouait chaque minute.
Baltazar fait la grève
«Il veut partir», dit le président Christian Constantin. «C'est pourquoi il refuse de jouer. Il veut ainsi forcer un transfert au Japon». Une grève? Forcer la main? Cela ne ressemble pas du tout à Baltazar, qui est un jeune homme très correct, qui ne connaît du football que le FC Sion en dehors de son pays d'origine. Arrivé en Valais en 2018, alors qu'il n'avait que 18 ans, il est devenu, en sept ans, le joueur le plus ancien et le plus apprécié. Lorsqu'il a prolongé son contrat jusqu'en 2028 au début de l'année, il a déclaré avec un clin d'œil: «Je fais presque partie de l'inventaire ici...».
Mais déjà cette prolongation a posé problème. Immédiatement après l'annonce faite par le directeur sportif Barthélémy Constantin en janvier, Baltazar a fait savoir sur Instagram qu'il n'avait pas signé de contrat de prolongation. Et que si c'était le cas, c'était sans son accord. Une annonce en complet décalage avec la réalité, selon les Constantin en tout cas.
Christian Constantin: «Je ne suis pas d'accord»
Christian Constantin a rapidement trouvé la raison: «Ses conseillers ont dû lui faire tourner la tête avec des offres à l'étranger». Baltazar est représenté par une petite agence de trois Italo-Brésiliens, qui n'a aucun joueur de renom sous contrat. Barthélémy Constantin le disait ainsi au début de l'année: «Nous avons invité ses agents trois fois à Sion. Ils ne sont jamais venus. Il paraît que le voyage depuis le Brésil était trop long pour eux. Maintenant, ils doivent être piqués au vif».
Et maintenant, la comédie recommence. Avec une grève des matches. «Mais cela ne leur apportera rien», affirme Christian Constantin, dur comme le fer. L'offre qu'il a reçue du Japon - un prêt de six mois suivi d'une option d'achat non obligatoire - ne lui convient pas du tout. «Il n'est pas question que je dise oui. Si les Japonais n'ont pas d'argent maintenant, ils n'en auront pas non plus dans six mois. Je ne vais quand même pas faire la banque pour des clubs japonais».
Une offre fixe qui convient - ou rien
Il assure ne pas vouloir empêcher Baltazar de partir. Mais pas dans des circonstances aussi douteuses. «Derrière tout cela, il y a à nouveau ces conseillers. Ils veulent absolument toucher leur commission».
Il y a maintenant deux possibilités pour que l'histoire se termine, selon Christian Constantin: «Soit ils m'apportent une offre fixe d'un club avec un montant de transfert que je peux accepter. Si ce n'est pas le cas, Baltazar restera chez nous et jouera à nouveau avec nous. Physiquement, il est en pleine forme. Mais il doit d'abord mettre sa tête à l'endroit pour être à nouveau dans l'équipe».
Christian Constantin: «J'ai éduqué Baltazar»
Tout cela lui fait déjà un peu mal, avoue Christian Constantin. «Car j'ai fait venir Baltazar en Suisse quand il était tout jeune et je l'ai éduqué. Au moins sur le plan du football». Mais c'est ainsi dans ce business, quand des agents douteux reniflent l'argent. Et si quelqu'un le sait parfaitement, c'est bien Christian Constantin avec son immense expérience.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | 3 | 9 | 9 | ||
2 | 3 | 3 | 9 | ||
3 | 3 | 5 | 7 | ||
4 | 4 | 1 | 6 | ||
5 | 4 | -1 | 5 | ||
6 | 3 | 0 | 4 | ||
6 | 3 | 0 | 4 | ||
8 | 3 | -1 | 3 | ||
9 | 3 | -3 | 3 | ||
10 | 3 | -2 | 1 | ||
11 | 3 | -5 | 1 | ||
12 | 3 | -6 | 1 |