Malgré la préparation tronquée et très courte, malgré toutes les incertitudes sur son véritable état de forme et malgré le manque de temps de jeu de plusieurs de ses cadres en ce début de saison, l'équipe de Suisse a pris le départ idéal dans ces qualifications en prenant largement le meilleur (4-0) sur le Kosovo, vendredi dans un Parc Saint-Jacques à guichets fermés. Les très nombreux supporters kosovars, sans doute pas loin de la moitié, ont vite compris que la soirée serait compliquée pour leurs joueurs, tant la Suisse a été supérieure dans tous les domaines du jeu.
Slovénie-Suède 2-2: la bonne nouvelle
Breel Embolo a notamment fait très mal à la défense des Dardanet, lui qui, pour le coup, s'avançait dans ce match sans beaucoup de repères, entre son manque de compétition, son transfert à Rennes lundi et sa présence au tribunal mercredi. L'attaquant a été le meilleur joueur de la rencontre dans un stade qu'il adore et qui le lui rend bien. La soirée a même été parfaite pour la Nati avec l'égalisation de Zan Vipotnik, à la 90e à Ljubljana, pour la Slovénie face à la Suède (2-2). Après la première des six journées, la Suisse a déjà son destin en mains et se retrouve donc en position idéale avant d'affronter les Slovènes lundi.
Manuel Akanji débloque la situation de la tête
Dans les faits, la Suisse avait déjà plié l'affaire à la pause, faisant totalement couler ce Kosovo qui a disparu au fur et à mesure que la première période avançait. Il a fallu un coup de pied arrêté pour débloquer la situation, quand même, Manuel Akanji reprenant de la tête un corner de Ruben Vargas (22e, 1-0). Le Kosovo a alors tenté de réagir, mais Breel Embolo a magnifiquement repris (contrôle du droit, frappe du gauche) un centre splendide de Dan Ndoye pour inscrire le 2-0 à la 25e.
Les hommes de Franco Foda étaient alors sonnés et encaissaient deux nouveaux buts juste avant la pause, le latéral droit Silvan Widmer se trouvant seul à dix mètres du but à la réception d'un centre de Fabian Rieder (39e, 3-0) et Breel Embolo, encore lui, réussissant une audacieuse talonnade sur un petit ballon délicieux de Dan Ndoye (45e, 4-0)!
La fête était totale au Parc Saint-Jacques, mais la vérité est que même là, l'ambiance peinait à décoller. Les buts ont été célébrés, d'accord, mais le public suisse, un brin frileux, n'a pas non plus fait sauter les décibels du Joggeli.
Tous les attaquants ont été décisifs
Le festival offensif de la Nati était pourtant bien réel, avec une statistique toujours réjouissante: les trois attaquants ont été décisifs! Ruben Vargas a en effet offert une passe décisive, Breel Embolo a inscrit un doublé, Dan Ndoye a délivré deux assists. Du tout bon travail.
Murat Yakin en gestion dès la pause
La deuxième période reprenait avec un clair changement dit «de gestion» de la part de Murat Yakin, qui proposait aux vieilles jambes de Ricardo Rodriguez d'aller se reposer un peu, le très dynamique Miro Muheim prenant le relais sur le flanc gauche de la défense. Le but est bien évidemment que le latéral gauche du Betis soit opérationnel ici-même dans trois jours face à la Slovénie. Franco Foda, lui, était visiblement un peu plus fâché que son homologue suisse et procédait à trois changements dès la pause. Selon la formule consacrée, le sélectionneur autrichien du Kosovo aurait sans doute sorti ses onze joueurs si le règlement le lui permettait...
La deuxième période repartait sur un rythme plus tranquille, la Suisse ne cherchant pas spécialement à accélérer. Breel Embolo se créait tout de même deux occasions coup sur coup à l'heure de jeu, mais butait face à Arijanet Muric (58e), puis voyait son but annulé pour hors-jeu (59e). Murat Yakin faisait alors entrer Johan Manzambi et Michel Aebischer pour Ruben Vargas et Fabian Rieder, afin d'apporter un peu de dynamisme dans une partie qui commençait à ronronner.
Breel Embolo, l'incontestable homme du match
Breel Embolo est lui sorti à la 75e, remplacé par Denis Zakaria. Le nouvel attaquant du Stade Rennais, qui n'avait disputé aucune minute en match officiel avant le coup d'envoi de ce match, a plus que rempli sa part du boulot ce vendredi, lui qui a été sans contestation possible l'homme de la rencontre. La fin de match, un peu terne, ne donnera rien. 4-0, score final, déjà acquis à la pause.
Le Parc Saint-Jacques sonne pour l'instant bien vide
Place maintenant à un samedi de récupération, avant de penser à la préparation de la réception de la Slovénie lundi. Là aussi, la victoire sera obligatoire, en espérant que la démonstration suisse de ce vendredi soir incite le public suisse à remplir le Parc Saint-Jacques au maximum. À trois jours du match, il n'y avait que 9000 billets vendus...