Patrice Gyger, responsable de l'organisation
«C'est comme la Coupe d'Europe pour tous ces enfants»

Patrice Gyger occupe le rôle de responsable de l'organisation de Graines de foot pour la première fois. Après y avoir joué et géré un tournoi, il découvre un nouveau rôle. Et le stress qui va, forcément, avec.
Publié: 13.06.2025 à 09:55 heures
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Dernière mise à jour: 13.06.2025 à 09:56 heures
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Le tournoi rassemble 9500 enfants vaudois.
Photo: Graines de foot
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Grégory BeaudJournaliste Blick

À deux jours de Graines de Foot, la plus grande manifestation de football junior du canton de Vaud, Patrice Gyger est sur le pont. Entre gestion de la chaleur, téléphone qui sonne sans arrêt et dernière ligne droite, il nous raconte son quotidien… et ce que représente cet événement unique.

Vous entrez dans la dernière ligne droite. Vous avez commandé le beau temps?
On aimerait bien, oui! Pour l’instant, ça s’annonce un peu orageux par endroits, mais globalement bien. On préfère évidemment trop beau que la pluie, même si quand il fait très chaud, il faut aussi penser à protéger les enfants. On a d’ailleurs passé le mot aux clubs pour qu’il y ait de l’eau disponible sur les terrains.

Graines de Foot, c’est énorme: 9500 enfants, 30 tournois. On n’imagine pas forcément ce que ça représente.
C’est gigantesque, et surtout chargé d’émotion. Moi-même, enfant, j’y ai participé. On attendait ça toute l’année: la médaille, la coupe potentielle… c’était notre Coupe du monde ou Ligue des champions! Aujourd’hui encore, des pros me disent en souriant qu’ils se souviennent de leur Graines de Foot. Ça traverse les générations.

Comment se passe la semaine avant l’événement pour vous?
Je passe environ cinq heures par jour au téléphone, à répondre aux entraîneurs, dirigeants ou parents, à gérer les petits détails de dernière minute: où marquer les terrains, où est le point de penalty… Ce sont des questions toutes simples pour moi, qui ai l’habitude, mais essentielles pour ceux qui organisent concrètement les tournois.

Et samedi, vous serez où?
Je commence vers 7h30-8h avec notre responsable informatique, pour être là en cas de bug technique. Ensuite, je tourne: il faut que je reste dans un périmètre central pour pouvoir intervenir rapidement si besoin, que ce soit au Nord-Vaudois, sur la Côte ou à la Riviera. Et dans la matinée, j’essaie de faire une tournée des sites.

Vous arrivez à profiter de la journée, malgré tout?
Le vrai plaisir viendra le lundi matin après le tournoi final, quand je saurai que tout s’est bien passé! Jusqu’au 22 juin et les derniers matches à Saint-Légier, on est un peu sous tension. Et le 23, on attaque déjà le retour d’expérience pour préparer la prochaine édition. Mais si tout s'est bien passé, ce sera le moment d'en profiter quand même un peu (rires).

C’est votre première année à ce poste. Comment vivez-vous ce nouveau rôle?
Effectivement. Je suis président d’un mouvement junior avec 400 enfants, délégué junior aussi, et maintenant responsable de Graines de Foot. J’ai organisé pas mal de manifestations par le passé, ça aide. C’est passionnant, mais exigeant. Il faut rester disponible, être à l’écoute et accompagner au mieux les clubs.

Quel souvenir personnel gardez-vous de Graines de Foot enfant?
Un souvenir incroyable de camaraderie et de plaisir de jouer. C’est ça qu’on veut transmettre. Et aujourd’hui, mes neveux participent pour la première fois, ça me touche particulièrement. Je veux aussi insister sur l’importance du fair-play, pour que cette fête reste celle des enfants. 

Quel est votre plus grand souhait pour cette édition?
Que tout se passe bien, que les enfants repartent avec des étoiles dans les yeux et que les parents soient fair-play. On sait qu’il y aura des petites injustices, des pénalties oubliés… mais il faut qu’on garde cet esprit de fête. Les arbitres ne sont pas des pros.

Le tournoi s’est aussi ouvert à d’autres catégories ces dernières années, comme le foot féminin ou le foot en situation de handicap.
Oui, c’est essentiel. Le foot féminin progresse, mais on a encore du chemin: il suffit de voir le manque de visibilité avant l’Euro féminin. Si je me promène en ville d'Yverdon, il n'y a pas beaucoup de vitrines qui se sont mises en mode Euro féminin. Pour les hommes, ce serait totalement différent. On voit qu'il y a encore un chemin à faire et ces initiatives sont là pour ça. Quant aux personnes en situation de handicap, elles ont aussi droit à leur tournoi, dans les meilleures conditions. On organise cette année un tournoi à Saint-Légier, sur une journée dédiée, pour leur offrir toute la visibilité qu’ils méritent. C'était ma volonté de leur réserver un moment privilégié et je suis content que le 21 juin prochain leur soit dédié.

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