Dans moins de trois mois, la Suisse fera son entrée à l’Euro. Petit problème, l’équipe nationale ne sait toujours pas qui sera en face ce 9 juillet prochain sur la verte pelouse de Leigh. Cela aurait dû être la Russie mais l’invasion de l’Ukraine a tout changé.
L’UEFA a suspendu la fédération russe depuis un mois mais le mystère demeure toujours sur la quatrième équipe du groupe C. «Le cas de l’Euro 2022 sera tranché par le comité exécutif à une date ultérieure», temporise la maison mère du football européen.
Nielsen ne veut rien savoir
L’Association suisse (ASF) avait annoncé fin février qu’elle boycotterait tous les matches contre les sélections du belligérant. «Si les Russes viennent à l’Euro, c’est simple: on ne jouera pas», a encore affirmé le sélectionneur Nils Nielsen après la défaite contre l’Italie mardi à Thoune.
Sur le plan sportif, une victoire sera primordiale pour les Suissesses pour conserver une chance de qualification dans une poule relevée avec les Pays-Bas, vice-champions du monde et champions d’Europe, et la Suède, finaliste des derniers Jeux olympiques.
Face au Portugal?
Comment préparer une telle compétition quand on ne sait pas qui on affrontera d’entrée? «Ce n’est pas un problème pour nous, a relativisé Nils Nielsen. Nous n’avons pas besoin de beaucoup de temps pour superviser un adversaire et se préparer en fonction. Nous avons d’autres choses à travailler d’ici là sur notre jeu.» La gardienne de l’équipe de Suisse, Gaëlle Thalmann, prend elle aussi du recul sur ce point: «Ce qui est terrible, ce n’est pas cette inconnue autour de l’Euro, mais cette guerre en Ukraine. Je suis en pensées avec toute la population touchée sur place.»
Si la suspension de la Russie est confirmée, il est probable que la Suisse affronte le Portugal, qui a perdu contre la Sbornaja lors des barrages. Une autre possibilité sera d’organiser un mini-tournoi avec les trois perdants des play-off. Un scénario qui semble peu probable parce que, pour des raisons de calendrier, les matches ne pourraient être joués qu’en juin. Et surtout qu’en plus du Portugal et de la République tchèque, il faudrait aussi que l’Ukraine soit de la partie. Ce qui paraît plus qu’incertain à l’heure où le football est le dernier souci du pays.