Dimanche à 15h15, le Servette Chênois féminin jouera sa deuxième finale de la saison. À Thoune, le club grenat a la possibilité de réaliser le doublé après sa victoire en Coupe de Suisse face à Young Boys fin avril (3-2).
Cette fois-ci, c'est le FC Zurich, pour cette dernière rencontre de la saison, qui se mettra en travers du chemin des Servettiennes et de leur coach Jose Barcala. «Cela a été un long voyage, un très long voyage, souffle l'Espagnol de 41 ans qui voit en cette rencontre l'opportunité pour son équipe d'écrire l'histoire. Nous avons dû beaucoup travailler pour atteindre ce stade de la compétition.»
Les Servettiennes retrouveront le FC Zurich
Comme lors de leurs deux dernières saisons et malgré une première place une nouvelle fois acquise à l'issue de la saison régulière, les Servettiennes disputeront le titre de championne de Suisse sur un match, le championnat féminin se disputant désormais sous forme de playoff. «J'ai confiance, car dès le premier jour, cela a été notre objectif d'atteindre la finale de la Coupe et la finale du championnat, poursuit Jose Barcala. Nous avons su être réguliers pour y arriver.»
Le fait de jouer toute sa saison sur un seul match ajoute-t-il une forme de stress à son équipe? «Oui, cela en ajoute, reconnaît l'expérimenté technicien passé par l'Espagne, l'Australie, la France et l'Écosse. Mais l'équipe est préparée et prête à jouer ce genre de match avec l'expérience des années passées. Je me réjouis de la rencontre.»
«Les détails feront la différence»
Le Servette FCCF reste justement sur deux défaites face à ces mêmes zurichoises en finale. En 2022, à Lausanne, elles s'étaient inclinées aux tirs au but, alors que l'année dernière, la défaite avait été plus cinglante (0-3).
«Mon expérience m'a montré que ces rencontres sont différentes. L'intensité y est plus élevée, les imprécisions plus nombreuses, ... Il faut également parvenir à gérer le côté émotionnel. Notre objectif cette semaine a été de préparer l'équipe à plusieurs scenarii. À être confortable sous pression physique, et émotionnelle, à essayer d'être l'équipe la plus précise et régulière. C'est notre objectif. Les détails feront la différence.»
Servette jouera sans pression
Le technicien espagnol tient d'ailleurs à souligner l'aspect émotionnel de jouer le titre de championne sur 90 minutes. «La façon de gérer les émotions fera la différence. Je suis 100% sûr que mon équipe est capable de voler sur le match, de jouer calmement, comme dans la rue, avec ses amis quand on est enfants.»
Si les émotions seront fortes, la pression, elle, ne trouvera pas sa place chez les Servettiennes. «Si on regarde l'histoire, Zurich a été champion 24 fois, rappelle Jose Barcala. Servette n'a remporté que deux Coupes et une fois le championnat. La pression est sur Zurich, c'est le gros club en Suisse, il doit gagner ce titre pour ne pas finir la saison sans rien. Nous, nous grandissons et nous avons encore un long chemin à parcourir pour atteindre leur niveau.»
Coup d'envoi dimanche à 15h15
Cette saison, chaque équipe est allée s'imposer 3-0 sur la pelouse de l'autre. «Zurich est une équipe très compacte, qui attend en bloque médian. La clé du match sera notre adaptation à cela. Lors de notre match à domicile face à elles, nous avons eu des difficultés, nous n'avons pas été capables de jouer entre les lignes.»
Rendez-vous dimanche, à la Stockhorn Arena de Thoune dès 15h15, pour savoir si le Servette FCCF écrira ou non une nouvelle page de son histoire.