Pour les personnes qui ont éteint la TV avant le coup de sifflet final: la Suisse a perdu et déçu à Prague jeudi soir. Mais cette rencontre a aussi été marquée par les grands débuts de Johan Djourou dans le rôle de consultant pour la RTS. Une première quant à elle couronnée de succès.
Dès les premières minutes, l'ancien défenseur est bien entré dans son match. Comme s'il avait fait ça toute sa vie. C'est vrai que le Genevois a déjà vécu quelques apparitions en club (avec la chaîne française RMC sur la Premier League anglaise). Mais quand même. Johan Djourou a impressionné par son calme et ses analyses bien senties. La complémentarité avec David Lemos paraît déjà presque naturelle. Épatant pour un duo néophyte, qui n'avait pas répété avant de prendre l'antenne.
Bon, il faut quand même admettre que les deux commentateurs ont livré un match solide, un brin sérieux. Mais, cette décontraction, cette emphase viendra avec le temps – l'enjeu sportif et les grands matches aussi. Tout ça manquait contre les Tchèques.
Johan Djourou a aussi commis des petites erreurs, comme ce flottement sur le 1-0 ou quelques phrases lancées dans le feu de l'action («Les coups du sort font des choses»).
Autre défaut perfectible: l'ex-international appelle encore les joueurs par leur prénom ou des surnoms. Avec la répétition, cette tendance dérange, accroche un peu l'oreille. On lui pardonnera aussi ses «on» et «nous» pour parler de la sélection nationale. Comme ses encouragements à ses anciens coéquipiers («Allez!», «Percute!»). Ça fait partie du jeu.
Bref, on se réjouit de retrouver la nouvelle voix de la Nati et son acolyte. Ce sera dès dimanche pour la rencontre à Lisbonne.