Nous sommes à la 65e minute de la rencontre Suisse-Lituanie dans le stade de Vilnius. La Nati mène confortablement 3-0 contre les Baltes et tout est sous contrôle. Sascha Ruefer, commentateur à la SRF, profite de cet instant pour tirer une première conclusion. «Freuler travaille comme d'habitude, Sow aussi. Ce sont deux travailleurs fiables. Bien sûr, il vous manque la partie créative, que Zakaria peut peut-être encore apporter.»
Jusqu'ici, tout va bien. Mais le journaliste de la SRF passe ensuite sans transition à l'absence de Granit Xhaka pour cause de blessure: «Aujourd'hui, je vous le dis ouvertement: Xhaka ne me manque pas». Et Ruefer de relativiser immédiatement: «Bien sûr, le jeu est encore meilleur quand il est là, mais il ne manque pas à l'équipe. Les Suisses ont trouvé des solutions à son absence. Nous poussons un soupir de soulagement.»
Si les journalistes du service public respire, Murat Yakin, lui, s'étouffe lorsqu'il entend en conférence de presse ce qui a été dit sur la télévision suisse-allemande. «Je suis un peu irrité par cette déclaration, assène le sélectionneur. Nous avons besoin de tout le monde. Chacun a de bons moments. Granit a montré qu'il est important pour l'équipe à tout moment. Vous devez respecter cela. Cette déclaration est totalement déplacée.»
«Xhaka est irremplaçable»
Murat Yakin ne connaît toutefois pas le contexte à ce moment-là. Sascha Ruefer l'explique à Blick le lendemain de la victoire 4-0 en Lituanie : «Je maintiens ma déclaration, mais ce n'est pas une critique de Xhaka. Il est irremplaçable. Je pense que Yakin a trouvé de bonnes alternatives au milieu de terrain, notamment avec la combinaison de Freuler et Zakaria ainsi que Sow et aussi Frei. Ils peuvent compenser l'absence de Xhaka. Le jeu suisse fonctionne, même si Granit n'est pas là.»