Murat Yakin croit toujours en lui
Lucas Blondel, dix jours pour convaincre

Le latéral de Boca Juniors a bien rejoint la Nati à Salt Lake City mardi. A peine sorti de l’avion, il a participé à l’entraînement collectif. Comme d’autres, il joue gros sur ce rassemblement.
Publié: 04.06.2025 à 15:07 heures
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Dernière mise à jour: 04.06.2025 à 15:41 heures
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Directement après l'entraînement, Lucas Blondel a remis son passeport à un membre du staff de la Nati.
Photo: TOTO MARTI
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Tim GuilleminResponsable du pôle Sport

Cette fois, il n’aura plus l’excuse du changement de continent ou de fuseau horaire. Lucas Blondel est le plus «à la maison» de tous les internationaux suisses cette semaine à Salt Lake City et à Nashville, lui qui vit et joue à Buenos Aires.

Pour sa découverte du maillot rouge à croix blanche, en mars dernier, le latéral droit de 28 ans avait débarqué en Algarve pour le stage, avant d’entrer à jeu à Belfast, puis d’être titulaire contre le Luxembourg à Saint-Gall. Sa débauche d’énergie avait plu, mais ses prestations ont été mitigées, surtout lors de la deuxième rencontre.

Une nouvelle culture de jeu

Murat Yakin lui avait alors rapidement, et très logiquement, trouvé des circonstances atténuantes, bien réelles. Pour son tout premier rassemblement international, le joueur de Boca Juniors avait découvert un tout nouvel environnement et une culture de jeu bien différents de ce qu’il connaissait jusqu’alors. Et ses prestations n’avaient pas été catastrophiques, de loin pas. Mais elles comportaient un certain potentiel d’amélioration…

Les explications en espagnol de Davide Calla, nouvel assistant de Murat Yakin.
Photo: TOTO MARTI

C’est justement ce qui est attendu de lui durant cette tournée américaine: élever le niveau et montrer qui il est vraiment. Il n’a pas dû traverser d’océan cette fois, à peine le Golfe du Mexique, et, à Salt Lake City, il n'y a aucun risque qu'il soit dépaysé. La ville est américaine, bien sûr, mais de nombreux panneaux indicateurs sont également traduits en espagnol et il n'est pas rare de croiser des personnes d'origine mexicaine ou sud-américaine en ville. Certaines publicités pour engager des chauffeurs de bus sont même écrites exclusivement en espagnol, avec un «bono» de 1000 dollars pour qui est prêt à s'engager immédiatement.

Une réelle envie de jouer pour la Nati

Voilà pour les a-côtés. Sur le terrain, le latéral de Boca Juniors, solide titulaire avec l'un des plus grands clubs du monde, doit encore faire ses preuves et montrer qu'il peut s'intégrer à cette équipe bien différente de tout ce qu'il a connu jusqu'alors. Mardi, il est arrivé juste avant l'entraînement du matin, a à peine eu le temps de poser sa valise et de mettre les crampons, désireux de bien faire. Une chose est sûre: son désir de porter le maillot rouge à croix blanche est indéniable, et personne ne l'a obligé à le faire.

Juste à l'heure depuis Buenos Aires!
Photo: TOTO MARTI

Jovial, allant vers les autres et s'exprimant soit en français soit en espagnol, deux langues qui lui permettent de se faire de nombreux amis au sein de la Nati et du staff, le «Gaucho» est heureux d'être là et conscient qu'il a une place à gagner en vue de la Coupe du monde 2026. La Suisse doit se qualifier, déjà, et son automne s'annonce chaud avec une double traversée de l'Atlantique par mois en septembre, octobre et novembre. Et il n'aura pas l'été pour se reposer, vu que Boca joue la Coupe du monde des clubs juste après cette tournée américaine de la Nati... Qu'importe: Lucas Blondel, fils d'un tennisman vaudois et d'une mère argentine, sait ce qu'il veut. Et il est prêt à élever le curseur contre le Mexique et les Etats-Unis durant ces dix prochains jours, deux adversaires face auxquels il n'aura pas la circonstance atténuante de la découverte.


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