C’est un drame qui laisse une profonde empreinte. Blick s’est entretenu avec Paulo Pinto, journaliste du quotidien sportif portugais A Bola et proche ami des parents de Diogo Jota et André Silva, tragiquement décédés.
«Personne ne mérite un sort aussi terrible. Encore moins deux jeunes hommes aussi attachants qu’eux. C’est très difficile d’accepter une mort aussi cruelle», confie Pinto, bouleversé. Depuis l’annonce de l’accident, les larmes ne cessent de couler. Il n’est pas le seul. Au Portugal, et surtout à Gondomar, leur ville natale, l’émotion est immense. «Tout le monde souffre ici. Les deux frères étaient très aimés.»
Jota, un homme de famille
Paulo Pinto a suivi de près la carrière de Diogo Jota dès ses débuts. «Je me souviens parfaitement du jour où il a été appelé en équipe première à 17 ans, au Paços de Ferreira. Son talent et son sens du but étaient déjà évidents», raconte-t-il.
Malgré une carrière fulgurante, des millions gagnés et une reconnaissance mondiale, Jota est resté fidèle à ses valeurs. «C’était tout sauf une star. Il ne cherchait jamais à se mettre en avant. Le football comptait énormément pour lui, bien sûr. Mais sa famille était tout aussi, sinon plus importante. Il était connu pour sa simplicité.»
«Il semblait parfois gêné»
Même face aux caméras, Diogo Jota n’a jamais joué les vedettes. «J’avais parfois l’impression qu’il se sentait mal à l’aise devant un micro. Mais il nous a toujours traités avec respect, nous les journalistes. Il était d’une grande gentillesse», souligne Pinto.
Aujourd’hui, Jota n’est plus. Et Pinto peine à trouver ses mots. «Un sportif au sommet de sa carrière, qui vient de se marier, disparaît si brutalement…» Ne restent que les souvenirs d’un homme pour qui il éprouve une immense admiration.
Le souvenir d’un homme simple
«Mon plus beau souvenir de lui, c’est celui d’un homme humble, qui aidait les plus démunis avec des dons parfois très généreux, sans jamais chercher à le faire savoir. Tout comme son engagement pour l’école de football de Gondomar, qui porte son nom», raconte le journaliste.
Diogo Jota a beaucoup donné, sans rien attendre en retour. Comme son frère. Aujourd’hui, tout leur a été arraché en un instant. Un rappel brutal de la fragilité de la vie. Paulo Pinto en est convaincu. Il conclut notre entretien en reprenant le célèbre slogan de Liverpool: «They will never walk alone».