Quand on pense à une annonce officielle d’un nouveau résident dans une ville, on imagine une petite cérémonie discrète, peut-être un mot dans le journal local. Mais Marco Ballarini, le maire de Corbetta, a vu les choses en grand. Plutôt que d’envoyer une lettre de bienvenue à l'Espagnol Alvaro Morata, il a choisi de jouer les insiders des réseaux sociaux en révélant sur Instagram que l'attaquant s'installait dans sa ville. Un vrai scoop publié à la manière du grand manitou du football mondial, Fabrizio Romano, avec son fameux «Here we go» annonciateur d'une grosse nouvelle.
Mais la star de l'AC Milan n'a pas trouvé cette annonce à son goût. Car au lieu de se réjouir de cette nouvelle notoriété pour le moins inattendue, Morata, bien plus habitué à dribbler les défenseurs qu'à gérer des fuites de données personnelles, n’a pas vraiment apprécié l’initiative. En réaction, il a publié une story cinglante: «La ringrazio per aver violato la mia privacy», remerciant ironiquement le maire pour avoir révélé son adresse au monde entier.
Si seulement ça s’arrêtait là. Morata, soucieux de la sécurité de sa famille, n’a pas hésité une seconde à prendre une décision radicale: déménager immédiatement. En quelques heures, ce qui aurait pu être une arrivée en douceur s’est transformé en départ précipité. Marco Ballarini, lui, a dû se rendre compte qu’Instagram n’était pas le meilleur moyen de gérer les affaires municipales, du moins quand il s’agit de célébrités.
En quelques posts, le maire de Corbetta a prouvé qu'il était possible de faire fuir une star du football. Un talent plutôt rare, qu’il ne manquera pas d’ajouter à son CV. Quant à Morata, il aura découvert à ses dépens que certaines villes préfèrent vous accueillir avec des hashtags plutôt qu’avec des poignées de main discrètes.