Pendant 103 minutes en quarts de finale, le plan de match contre l'Espagne a fonctionné à la perfection. Mais ça, c'était avant qu'un tir dévié de Juan Miranda ne mette brutalement fin à l'aventure de l'équipe de Suisse M21 à l'Euro. Grâce à leur meilleure performance défensive du tournoi, les Suisses ont certes fait trembler les favoris, mais offensivement, c'était trop peu. Le 1-1 de Zeki Amdouni à la 91e minute, qui a forcé les prolongations, est intervenu sur la première véritable occasion de but des Suisses.
L'heure est désormais au bilan. Qui a convaincu? Qui a déçu? Et qui a été simplement correct? Blick revient sur le meilleur résultat de l'équipe de Suisse M21 à l'Euro depuis 2011.
Les gagnants
Zeki Amdouni. Le 1-1 contre l'Espagne est le 27e (!) but du Genevois depuis le début de l'année. L'attaquant du FC Bâle est le seul à avoir répondu aux attentes élevées placées dans le trio formé par Fabian Rieder, Ardon Jashari et Zeki Amdouni – des habitués de l'équipe A. Il est peu probable qu'il revienne sur les bords du Rhin après ses vacances. Il a prouvé une fois de plus lors de cet Euro M21 qu'il était mûr pour des tâches plus importantes.
Aurèle Amenda. À 19 ans, il est le plus jeune de l'équipe, mais il a joué comme un vétéran contre la France et l'Espagne. Certains observateurs voient dans le joyau de Young Boys le nouveau Manuel Akanji. Attendons de voir. Mais il a en tout cas le potentiel pour gravir les échelons.
Nicolas Vouilloz. Le joueur de Servette a saisi sa chance lors du troisième match de groupe contre la France, puis en quarts de finale contre l'Espagne. En tant que gaucher, il est rare et convoité. S'il continue ainsi, il devrait bientôt devenir un sujet de discussion pour les clubs étrangers et l'équipe nationale A.
Amir Saipi. Avant le tournoi, les sceptiques pensaient que Marvin Keller devrait être à la place d'Amir Saipi dans les buts. Le gardien de Lugano a ensuite convaincu avec trois performances stables en phase de groupes et une performance de pointe en quarts de finale, où il a longtemps maintenu le rêve olympique en vie grâce à plusieurs «big saves».
Les perdants
Becir Omeragic. Il a dû jouer arrière gauche contre la Norvège et l'Italie et a échoué. Amer pour lui, car le Genevois aurait probablement été plus à l'aise à son poste habituel, au centre de la défense.
Lewin Blum. Il est fautif sur le troisième but contre l'Italie. Et le Bernois a complètement raté son contrôle lors du 0-1 des Espagnols en quarts de finale. Offensivement, il a répondu présent, mais il n'a pas rempli son devoir de défenseur. Est-ce parce qu'il a été davantage sollicité défensivement qu'à Young Boys?
Ardon Jashari. Son début de tournoi a été faible contre la Norvège. Le Lucernois n'a ensuite pas été mauvais contre l'Italie, mais a commis une faute contre la France (1-2). Il s'est finalement montré discret contre l'Espagne. Mario Frick, son entraîneur au FCL, dit qu'Ardon Jashari n'a pas de limites. Si l'on se fie à ce discours, il n'a pas été à la hauteur lors de l'Euro M21.
Filip Stojilkovic. Après sa promotion en Bundesliga avec Darmstadt, il s'est rendu à l'Euro avec une énorme dose de confiance. Mais il a atteint ses limites dès le match d'ouverture contre la Norvège, lorsqu'il a été titulaire devant Zeki Amdouni. Insuffisant également lors de ses interventions en tant que joker.
Les corrects, mais on en attendait plus
Fabian Rieder. Exemplaire sur le plan de l'engagement, et avec deux passes décisives et la récupération du ballon avant le premier but contre la Norvège, il a également joué un rôle sur le plan statistique. Mais il n'a pas été aussi dominant que ce que beaucoup – lui compris – attendaient. La question se pose maintenant: qui va mettre sur la table les 12 millions demandés par Young Boys pour Fabian Rieder?
Dan Ndoye. Il s'est fait remarquer par moments, en raison de sa vitesse et de ses dribbles. Deux buts dans le tournoi parlent pour lui. Mais il y a aussi eu les (trop) nombreuses approximations près du but adverse.
Darian Males. Lorsqu'on se rend à l'Euro en tant que meilleur passeur du FC Bâle, les attentes sont automatiquement élevées. Il a souffert de problèmes de mollet pendant la préparation, raison pour laquelle il n'a été titularisé que contre la France et l'Espagne. Il a joué au service de l'équipe, mais avec une étonnante discrétion, et n'a pas eu de véritable influence.
Kastriot Imeri. Le meilleur Suisse lors des deux premiers matches de groupe. Contre la France et l'Espagne, sa courbe de performance s'est ensuite effondrée. C'est justement en quarts de finale qu'il aurait fallu des coups de génie comme il sait en produire.