Tourbillon explose à la 84e minute. 11'000 spectateurs fêtent la réussite de Gaëtan Karlen. Le Valaisans vient d’égaliser contre Servette dans un match fou (3-3). Un goal de raccroc qui assure le maintien du FC Sion.
Mais comment le FC Sion a réussi à se retrouver dans pareille situation? Les Valaisans ont failli tout perdre dimanche lors de la dernière journée de Super League contre Servette. Ils parviennent à éviter les barrages. C’est Lucerne qui devra sauver sa peau contre Schaffhouse.
Une équipe de Servette B
Le club de Tourbillon se dirigeait pourtant vers une paisible après-midi. Alain Geiger avait décidé de faire tourner pour cet ultime déplacement. Stevanovic, Imeri, Clichy et Sasso n’étaient même pas convoqués. Même dans les goals, le capitaine Jérémy Frick avait laissé sa place à son remplaçant: Edin Omeragic.
Le jeune gardien s’est troué sur les trois buts. Le pauvre Genevois avait donné le ton dès l’ouverture du score en relançant le ballon dans les pieds adverses. Baltazar a bien senti le coup et Filip Stojilkovic pouvait marquer en deux temps.
À 200 kilomètres de là, Lucerne prenait l’eau au Letzigrund (2-0, 27e). L’adversaire direct du FC Sion devait absolument gagner pour éviter le barrage contre Schaffhouse, dauphin de Challenge League. Les Valaisans comptaient alors six points d’avance à ce moment-là.
Gaëtan Karlen, le héros
Les Sédunois se sont alors écroulées en deux minutes au début de la deuxième mi-temps. Alexis Antunes a d’abord relancé les minots servettiens sur une magnifique reprise de volée (1-1, 52e). C'est encore lui qui récupère le ballon dans les pieds de Baltazar dans la foulée et permet à Bedia de donner la victoire à Servette (1-2, 54e). Bien aidé par Kevin Fickentscher, dont le rouleau aurait pu coûter très cher aux Valaisans.
Coup de théâtre au Letzigrund, le FC Lucerne était, lui aussi, parvenu à renverser le champion de Suisse. Zurich en a pris trois en 17 minutes (2-3, 55e).
Le match a alors basculé dans la folie. Un point suffisait au FC Sion. Servette a doublé son avantage grâce à un penalty accordé par la VAR et transformée par Boris Cespedes (68e, 1-3). Itaitinga a ensuite entretenu le maigre espoir, avec l’aide d’Edin Omeragic. C’est ensuite Gaëtan Karlen qui a libéré Tourbillon (3-3).
Que c’est beau le football dans ce genre de moments.