Le changement était longtemps resté secret. L’équipe l’a appris juste avant la rencontre de championnat contre St-Gall, le 24 octobre dernier: Fabio Celestini allait changer de capitaine. La surprise était grande avant ce match capital: Dejan Sorgic a cédé son brassard à Christian Gentner.
Fabio Celestini a prouvé qu’il a eu une bonne idée. Sorgic, qui a souvent été malchanceux cette saison, s'est dit à nouveau «libéré» et a même ouvert le score contre St-Gall. Gentner, quant à lui, a fait ce dont il est naturellement capable en tant que vétéran de 36 ans avec 430 matches de Bundesliga à son compteur: être un leader! Lucerne a battu St-Gall (2-0), et quelques jours plus tard, toujours avec l’Allemand comme capitaine, a remporté son huitième de finale de Coupe à Schaffhouse (2-0).
L’entraîneur de Lucerne, qui était à la recherche de solutions depuis le début de la saison, semble les avoir enfin trouvées en la personne de Christian Gentner.
Le fait que le Vaudois n’ait pas voulu se prononcer quant à savoir si l’ex-star de Bundesliga porterait le brassard de capitaine sur le long terme («Y a-t-il d’autres questions?») fait apparemment partie de son plan. Fabio Celestini continue donc de bricoler. Pourtant, enlever à nouveau le capitanat à Christian Gentner ne serait pas la meilleure idée du Lausannois. En effet, depuis que l'Allemand porte le brassard, les résultats des Lucernois sont bien meilleurs.
«Ce n’est pas un rôle inconnu»
Celestini sait qu’il a en Gentner un homme qui a déjà vécu de nombreux scénarios dans le football et que son expérience lui est très précieuse. Les titres de champion (avec Stuttgart et Wolfsburg), les finales de coupe, la Ligue des champions, les (cinq) matches internationaux, la lutte pour le maintien et la relégation (avec Stuttgart): le milieu de terrain a de la bouteille.
L’Allemand a évoqué son nouveau rôle avec Blick: «Ce n’était pas un objectif pour moi de devenir capitaine. Mais bien sûr, ce n’est pas un rôle inconnu pour moi non plus.» Il a déjà porté le brassard du côté de Stuttgart durant de nombreuses saisons. Il n’a donc pas hésité lorsque l’entraîneur l’a approché: «C’était clair pour moi à ce moment-là: je devais prendre la relève. Mais ça ne change rien à ma façon de traiter les autres.»
A Lausanne, Christian Gentner veut maintenant «continuer cette petite série de victoires». Trois points dans la lutte pour le maintien seraient libérateurs au classement. Et ce serait également un beau cadeau d’anniversaire pour son entraîneur. Fabio Celestini fête ses 46 ans ce dimanche, dans sa ville natale et chez son ancien club.