Un voyage de plus de dix heures à travers l’Atlantique et une bonne partie des Etats-Unis, voilà qui pourrait sembler un peu malvenu après une saison déjà éprouvante, alors que les joueurs rêvent surtout de vacances. Pierluigi Tami, directeur des équipes nationales, le reconnaît volontiers, l’ASF a pesé le pour et le contre avant de décider de passer sept jours à Salt Lake City, puis trois à Nashville.
«Comme toujours, il y a des avantages et des inconvénients», admet le Tessinois. Les heures de vol et le décalage horaire sont un problème, mais les bienfaits de cette tournée américaine pourraient être nombreux.
Les stades suisses sont occupés
«Déjà, il faut bien dire qu’on ne pouvait pas jouer en Suisse cet été, puisque nos stades sont déjà en train d’être préparés pour l’Euro, qui commence dans trois semaines», rappelle Pierluigi Tami, en mettant également en avant l’absence d’adversaire européens, quasiment tous engagés en Ligue des Nations ou dans les qualifications à la prochaine Coupe du monde.
«Et puis, nous avons reçu une invitation de la Fédération américaine, qui nous proposait ces matches contre deux équipes de haut niveau, la leur et le Mexique», enchaîne le Tessinois, ravi d’affronter ces deux adversaires de grande valeur. «Ce seront deux beaux tests. Ils doivent nous servir à préparer les qualifications pour la Coupe du monde. Je le dis et je le redis: celles-ci commencent maintenant pour nous.»
Retrouver une équipe, une vraie
La Suède, la Slovénie et le Kosovo seront les adversaires de la Nati cet automne et celle-ci doit impérativement retrouver un niveau de jeu correct si elle entend s’extirper de ce groupe homogène. «Déjà ici aux Etats-Unis, on veut avoir une équipe de Suisse qui soit une vraie équipe, comme on la connaît, avec les qualités qui sont les siennes», appuie Pierluigi Tami.
La Suisse affrontera donc le Mexique à Salt Lake City, puis les Etats-Unis à Nashville, et cela ne lui coûtera rien. Mieux: elle devrait même rentrer au pays avec un petit bénéfice. «La Fédération américaine prend en charge les hôtels et toutes les infrastructures liées à notre séjour», détaille Pierluigi Tami. L’ASF ne doit donc payer que les vols, mais Swiss, partenaire fidèle, accompagne la Fédération. Et puis, le «match fee» pour les rencontres internationales permet à l’ASF de très largement rentrer dans ses frais et donc même de dégager un petit bénéfice. La tournée est donc intéressante sur tous les plans.