Les joueuses sont convaincues
Avec Inka Grings, un vent nouveau souffle sur la Nati

Inka Grings a pris ses marques cette semaine à la tête de l'équipe de Suisse. L'Allemande apporte plus d'intensité que son prédécesseur Nils Nielsen. Les joueuses apprécient ce nouveau style au sein de la Nati.
Publié: 23.02.2023 à 18:36 heures
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Dernière mise à jour: 24.02.2023 à 09:05 heures
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Inka Grings, ici entre Calligaris et Riesen, est plus présente et plus bruyante que son prédécesseur Nils Nielsen lors des entraînements.
Photo: TOTO MARTI
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Michael Wegmann et Toto Marti

L'arrivée de la nouvelle sélectionneuse Inka Grings a forcément apporté son lot de changements au sein de la Nati. De retour en Espagne pour un camp de préparation, l'équipe de Suisse a augmenté le nombre et l'intensité de ses entraînements. L'ancienne coach du FC Zurich, et attaquante de classe mondiale avec l'Allemagne, est plus active que son prédécesseur Nils Nielsen.

«Les premières impressions sont positives», se réjouit Coumba Sow, fraîchement transférée au Servette FCCF. Noelle Maritz, qui joue pour Arsenal, n'a pas non plus de problème avec le style plus entreprenant d'Inka Grings: «Elle exige plus d'intensité dans tous les exercices. Elle apporte un nouvel élan. Je pense que nous avions besoin de cela.»

Un total impressionnant de goals

Le plaisir n'a pas disparu pour autant. «Inka a aussi un côté espiègle qui lui va bien», poursuit Coumba Sow. Mais si, lors d'une séance de tirs, aucune joueuse ne parvient à trouver le cadre, l'Allemande peut aussi hausser la voix.

Après tout, l'ancienne attaquante sait mieux que quiconque comment marquer des buts. Dans sa carrrière, elle a inscrit 353 goals en 271 matches pour Duisburg. Au FCZ, entre 2011 et 2013, sa réussite était tout aussi impressionnante (55 buts en 31 rencontres).

Inka Grings était alors la star de l'équipe zurichoise où Coumba Sow et Noelle Maritz faisaient leurs débuts. La latérale ne trouve pas que son ancienne coéquipière ait beaucoup changé: «Elle était déjà déterminée en tant que joueuse».

Plus de duels gagnés

Inka Grings veut que les Suissesses progressent en matière d'impact physique et d'agressivité. Pour démontrer la marge de progression, elle a présenté les données des duels gagnés lors du dernier championnat d'Europe. La Nati se trouvait alors dans la partie inférieure du classement. «C'était intéressant à constater, même si nous avions plusieurs joueuses qui faisaient leur retour de blessures et que nous avions eu beaucoup de malades en Angleterre», contextualise Coumba Sow.

Les joueuses refusent de faire des comparaisons entre Grings et Nielsen. «Chaque personne est différente, abonde la capitaine Lia Wälti. Inka sait très clairement ce qu'elle veut et elle le dit. Elle est à l'écoute, très communicative et essaie d'établir de bonnes relations avec nous.»

Alena Bienz (19 ans) et Smilla Vallotto (18 ans) n'ont pas de points de comparaison. Les deux jeunes joueuses ont rejoint la Nati pour la première fois. «Je me sens déjà très à l'aise, confie Alena Bienz, qui évolue à Cologne. Inka nous observe et nous aide. Nous pouvons en tirer beaucoup de bénéfices.» Sa coéquipière est aussi sur la même longueur d'ondes: «J'adore cette façon de faire. J'aime quand le cadre est strict et qu'on me sort de ma zone de confort.»

«Les discours sont courts et précis»

Ana-Maria Crnogorcevic, l'une des stars de l'équipe, aime surtout le style de communication de Grings. «Ses discours sont courts et concis, ce qui est très agréable», appuie la joueuse du Barça.

Du point de vue du style de jeu, Inka Grings, et son entraîneur adjoint Selver Hodzic, aiment presser plus haut. Jusqu'à présent, cela ne s'est pas encore traduit par une pluie de buts. Un seul a été inscrit lors des deux matches amicaux contre la Pologne (0-0 et 1-1). «Nous essayons de mettre en œuvre ce que les entraîneurs demandent, cela prend un peu de temps, reconnaît l'artificière Ramona Bachmann. Mais, nous n'en avons pas trop jusqu'à la Coupe du monde.»

Le Mondial en Australie et Nouvelle-Zélande arrive dans cinq mois déjà. Coumba Sow est optimiste: «Je pense que nous sommes prêtes à y briller avec Inka Grings.»

Prochain rendez-vous: Suisse - Iceland, match de préparation prévu le 11 avril au Letzigrund de Zurich.

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