Rafel Navarro l'assure: dès qu'il a entendu parler de l'intérêt de l'équipe nationale suisse, via Johan Djourou, il a aussitôt été emballé. «J'ai demandé à Barcelone de pouvoir discuter et ensuite d'être libéré», a-t-il expliqué ce mardi à Muri, au siège de l'ASF. «C'est une grande opportunité pour moi. Je veux être entraîneur principal, je suis prêt à l'être. J'étais adjoint à Barcelone et aujourd'hui, je suis fier d'être le sélectionneur de la Suisse. J'ai la connaissance et l'expérience», assure le Catalan de 39 ans, qui connaît bien Sydney Schertenleib et Ana-Maria Crnogorcevic, qu'il a côtoyées au FC Barcelone.
Rafel Navarro l'assure: tout est allé très vite
«Tout est allé très vite. Les discussions concrètes avec l'ASF ont eu lieu vendredi», dévoile le successeur de Pia Sundhage. «J'apprécie cette équipe, je l'ai suivie particulièrement durant les deux dernières années. Une jeune génération talentueuse arrive», a-t-il encore souligné.
Va-t-il venir vivre en Suisse, lui qui n'a encore jamais quitté l'Espagne et est père de trois enfants? «Ce n'est pas prévu, non. Mon staff ne sera pas à plein temps, donc ça n'aurait pas grand sens pour moi de venir ici et de me retrouver seul. Nous pouvons tout régler en ligne, mais ce que je peux vous dire, c'est que ce ne sera pas un problème pour moi de venir en Suisse chaque semaine, ou chaque jour, ou aussi souvent que ce sera nécessaire. Je vais énormément travailler.»
Il va venir en Suisse aussi souvent que nécessaire
Pense-t-il suivre le championnat de Suisse, même si peu de joueuses de la Nati y évoluent? «Je suis honnête, c'est une ligue que je connais peu, mis à part Servette que j'ai un peu suivi en Champions League. Je veux en savoir plus. Si je pense que c'est nécessaire, je vais venir souvent. Et je suis sûr que ce sera nécessaire.»
Une philosophie de jeu offensive et agressive
Si son staff n'est pas encore défini («En deux ou trois jours, ce n'était pas possible de le former et de faire signer tout le monde»), sa philosophie de jeu l'est. «Je prône un modèle offensif, avec une philosophie de jeu qui va de l'avant. J'aime que mon équipe garde le ballon, mais je sais bien que je ne suis plus à Barcelone. Je ne veux pas jouer comme le Barça, mais je veux amener quelques idées du Barça: une équipe agressive, avec et sans le ballon, qui presse haut. Nous avons de bonnes jeunes joueuses qui peuvent y arriver.» Il marque un temps. «Je pourrais parler de football pendant des heures, Johan Djourou le sait bien. Je suis toujours prêt à parler de football.»
Première échéance: la Ligue des Nations
Rafel Navarro s'est engagé jusqu'à l'été 2029 avec l'ASF, avec une première mission claire: tenter d'emmener cette jeune équipe à la Coupe du monde 2027 au Brésil. Pour cela, il faudra en passer par des barrages, qui seront atteints en ne terminant pas à la dernière place d'un groupe de Ligue des Nations comprenant également la Turquie, Malte et l'Irlande du Nord. La Ligue des Nations fait en effet office de qualifications à la Coupe du monde chez les dames.
Mais avant de penser à 2026, le Catalan va pouvoir découvrir sa nouvelle équipe à la fin du mois de novembre avec un stage qui devrait très vraisemblablement se dérouler en Espagne. L'occasion idéale de se présenter à ses nouvelles joueuses.