Le meilleur de tous les temps
Le Mondial de foot a généré plus de 570 millions de dollars

La Coupe du monde 2023 dames, «la plus grande et la meilleure de tous les temps», a généré plus de 570 millions de dollars (520 M de francs), s'est félicité le président de la FIFA Gianni Infantino.
Publié: 18.08.2023 à 16:19 heures
Le Mondial dames - ici une scène d'Australie - Angleterre - ne sera pas déficitaire.
Photo: DAN HIMBRECHTS

Le dirigeant suisse a par ailleurs appelé les femmes, fortes de ce succès, à «choisir les bons combats (...) pour nous convaincre, nous les hommes, de ce que nous devons faire». «Je dis à toutes les femmes - et vous savez que j'ai quatre filles, donc j'en ai quelques unes à la maison - que vous avez le pouvoir de changer», a-t-il déclaré à la Convention de football féminin de la FIFA, sous des applaudissements tièdes.

La déclaration d'intention assez vague du président de l'instance - «Avec les hommes, avec la FIFA, vous trouverez des portes ouvertes. Poussez-les, elles sont ouvertes», a-t-il ajouté - a provoqué une réaction ironique de l'attaquante norvégienne Ada Hegerberg qui a écrit sur X (ex-Twitter): «Travailler sur une petite présentation pour convaincre les hommes. Qui est partant ?».

En dessous de la Coupe masculine

La compétition co-organisée par l'Australie et la Nouvelle-Zélande «a dépassé 570 millions de dollars de chiffre d'affaires, ce qui nous a permis d'atteindre le seuil de rentabilité», a expliqué Infantino depuis Sydney. «Nous n'avons pas perdu d'argent et il s'agit du deuxième événement sportif qui a généré le plus d'argent, à l'exception bien sûr de la Coupe du monde masculine, sur la scène mondiale», a-t-il insisté.

«Cela montre que notre stratégie n'était pas trop mauvaise, mais nous devons bien sûr encore faire beaucoup mieux. Mais nous sommes sur la bonne voie», a appuyé l'Italo-Suisse, réélu en mars pour un nouveau mandat courant jusqu'en 2027. La FIFA a annoncé en février dernier des revenus records pour le cycle 2019-2022, de quelque 7,6 milliards de dollars, en hausse de 18% par rapport à la période précédente.

Le président Infantino a défendu le choix d'élargir à 32 sélections participantes le Mondial féminin, qui jusque-là n'en comptait que 24. «Ils disaient: +ça ne va pas marcher, le niveau est trop différent, vous aurez des scores de 15-0, ce sera mauvais pour le football féminin et son image+», a-t-il lancé.

La finale pour dimanche

«Mais je suis désolé, la Fifa a eu raison. Nous avions de nombreux pays dans le monde qui pensaient avoir une chance de participer. Tout le monde croit maintenant qu'il y a une chance de briller sur la scène mondiale», a assuré le patron du football mondial.

La neuvième édition du Mondial, «la plus grande et la meilleure de tous les temps» selon Infantino, a été marquée par l'émergence de nouvelles nations, comme la Jamaïque, le Maroc et l'Afrique du Sud qui ont atteint pour la première fois la phase à élimination directe.

La FIFA a aussi triplé les dotations par rapport à l'édition 2019 en France, portant le «prize money» à un total historique de 152 millions de dollars (133,8 M de frs), soit dix fois plus que pour le Mondial-2015 au Canada.

La finale opposera dimanche l'Espagne à l'Angleterre, à Sydney, deux sélections qui rêvent d'ajouter leur nom au palmarès.

(ATS)

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la