Le gardien suisse se livre
Gregor Kobel: «Je veux toujours jouer, même en équipe nationale»

Gregor Kobel, doublure de Yann Sommer en équipe nationale, s'apprête à affronter son rival en championnat. Son club, le Borussia Dortmund, devance d'un petit point le Bayern Munich en Bundesliga. L'issue du choc de samedi pourrait être capitale. Interview.
Publié: 30.03.2023 à 16:36 heures
Gregor Kobel performe au Borussia Dortmund.
Photo: Borussia Dortmund via Getty Images

Arrêté plusieurs semaines par une blessure, Gregor Kobel fait son retour contre le Bayern Munich. Avant le match le plus important de sa jeune carrière, le gardien du leader Borussia Dortmund revient sur cette saison folle.

En Bundesliga, la plupart des observateurs respirent. Après une décennie de domination munichoise sans précédent, le Borussia Dortmund est à nouveau un sérieux candidat au titre. On a faim, annonce le gardien de 25 ans: «Nous savons aussi à quel point nous pouvons être bons.»

Dans la série documentaire sur l'équipe nationale «The Pressure Game», vous êtes présenté comme un homme avec des défauts, du caractère et une très grande ambition. Est-ce correct?
On peut toujours présenter quelqu'un comme on le souhaite, ou comme cela colle le mieux à l'histoire. Je ne passe pas pour quelqu'un de très sympathique (rires). Mais bien sûr, c'est mon caractère, je suis ambitieux. Je veux toujours jouer, même en équipe nationale.

Vous poursuivez vos objectifs avec détermination. Vous investissez-vous encore plus que lors de vos premières années en Bundesliga?
Oui, je m'engage davantage. Mon développement personnel se poursuit aussi après l'entraînement. Le mental, le physio, l'alimentation, la récupération entrent en jeu. Je travaille avec différents spécialistes qui peuvent m'aider à rester en forme à tous les niveaux et surtout à m'améliorer constamment.»

En dehors du terrain, combien de personnes vous encadrent?
Déjà quatre à cinq personnes. C'est beaucoup, mais ça en vaut la peine.

Prenez-vous parfois vos distances par rapport au flux continu de news sur le foot?
De temps en temps, je me retire de la bulle du football. Je suis l'actualité internationale dans mon temps libre.

Où puisez-vous votre énergie en dehors de cette bulle?
J'aime me promener dans la nature avec mon chien ou faire une partie de golf de temps en temps. Un bon dîner avec des amis, une rencontre avec la famille. J'y attache beaucoup d'importance. L'isolement, ce n'est pas mon truc.

La situation en Bundesliga vous fait également du bien. Après plus de dix ans d'hégémonie bavaroise, le Borussia Dortmund peut viser le titre.
Il est clair que nous voulons avoir notre mot à dire dans la course au titre. Cela correspond à l'ambition de Dortmund. Pendant quelques semaines, nous étions mal barrés, mais la situation s'est inversée. Nous sommes ambitieux et nous ne pouvons que gagner. Et en plus, nous sommes sur le point de reconstruire un projet durable.

Dortmund a remporté neuf de ses dix derniers matches en Bundesliga. C'est un message pour vos adversaires?
Oui, mais surtout pour nous-mêmes.

À quel point avez-vous envie de détrôner enfin le Bayern?
Tout le monde rêve d'y arriver un jour. J'en ai tellement envie, vous l'imaginez bien!

Vous êtes désormais considéré comme une pièce importante du Borussia Dortmund. Qu'apportez-vous à l'équipe?
Je fais partie d'un très bon effectif. Je tiens beaucoup à ce qu'il règne dans le vestiaire une atmosphère grâce à laquelle chacun peut donner son maximum. J'apporte mon soutien par mes paroles et mes actes sur le terrain. Tout le monde doit pouvoir compter sur moi.

Votre carrière prend vraiment son envol. Dans quelle mesure le fait d'avoir été titularisé avec l'équipe nationale lors du match le plus important du premier tour de la Coupe du monde contre la Serbie (3-2 pour la Suisse) vous a-t-il aidé?
Une telle expérience vaut son pesant d'or, surtout pour un gardien. Être sur le terrain pour un match aussi important peut m'apporter beaucoup de positif pour l'avenir. À la Coupe du monde, dans un match décisif, on est presque au summum de la tension. Après ça, les autres matches paraissent tout d'un coup un peu moins impressionnants.

Voici maintenant une nouvelle affiche XXL. Vous abordez ce Klassiker en tant que leader. Un duel avec le Bayern avec autant d'enjeux est également inédit pour vous, n'est-ce pas?
Bayern – Dortmund est toujours un énorme match. Mais bien sûr, dans la situation actuelle, on ressent un truc supplémentaire. Mais au final, il ne s'agit que de football. Et après ce match, il y en aura encore huit autres.

(ATS)

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