La FIFA lutte contre ce fléau
Une joueuse sur cinq insultée en ligne pendant la Coupe du monde

Les commentaires à caractère homophobe, sexuel ou sexiste représentent près de 50% des insultes constatées par la FIFA durant la dernière Coupe du monde féminine. Des mesures concrètes ont été prises pour lutter contre ce fléau.
Publié: 12.12.2023 à 10:03 heures
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Dernière mise à jour: 12.12.2023 à 10:11 heures
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Les joueuses de football sont trop souvent moquées sur les réseaux sociaux.
Photo: imago/Eibner
Blick Sport

La FIFA et la FIFPRO, le syndicat international des joueurs, ont publié un rapport concernant les activités du service de modération sur les réseaux sociaux pendant la Coupe du monde 2023.

Les conclusions des deux organismes sont formelles: cette approche innovante a «réduit l’exposition des joueuses, des équipes et des arbitres aux discours haineux en ligne».

Une joueuse sur cinq (152) concernées par la Coupe du monde a fait l’objet de publications discriminatoires, insultantes ou menaçantes, relève la FIFA, tout en détaillant que les commentaires à caractère homophobe, sexuel ou sexiste représentent près de 50% des insultes constatées.

Les femmes plus insultées que les hommes

Les probabilités pour une joueuse d’être visée par des insultes en ligne étaient supérieures de 29% à celles pour un joueur de la Coupe du monde masculine disputée un peu plus tôt au Qatar

«Les gens qui insultent ou menacent les autres, que ce soit lors de compétitions de la FIFA ou dans d’autres circonstances, n’ont pas leur place sur les réseaux sociaux», estime Gianni Infantino, le président de la FIFA.

«Grâce au Service de modération de la FIFA sur les réseaux sociaux, mis en place il y a un an avec le soutien de la FIFPRO, la FIFA a contribué à réduire l'exposition des joueurs, des équipes et des officiels aux abus et aux messages de haine en ligne en signalant et en masquant plus de 400 000 commentaires. La discrimination n'a pas sa place dans le football ni dans la société», rappelle le Haut-Valaisan.

Les Américaines les plus impactées

Selon la FIFA, qui s'est appuyée pour cette enquête sur des données fournies par son Service de protection sur les réseaux sociaux (SMPS), qui a parcouru des millions de publications en ligne grâce à des logiciels d'intelligence artificielle, l'équipe américaine et deux joueuses, une Américaine et une Argentine dont les noms n'ont pas été révélés, ont été particulièrement visées par ces attaques. Les joueuses pouvaient adhérer à ce service de modération, qui a au total permis d'empêcher que 116'820 messages insultants ou menaçants ne soient envoyés à leurs destinataires.

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