«La décision était juste»
La responsable du football féminin de l'ASF réagit à l'interview d'Inka Grings

Inka Grings a parlé en exclusivité à Blick de son licenciement en tant que sélectionneuse de l'équipe nationale féminine. La responsable du football féminin de l'ASF, Marion Daube, prend maintenant position sur ces déclarations.
Publié: 28.11.2023 à 10:43 heures
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Marion Daube est la responsable du football féminin à l'ASF depuis janvier.
Photo: Pius Koller
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Matthias Dubach

L'équipe nationale féminine se réunit lundi à Pfäffikon pour son dernier rassemblement de l'année. Sous la direction du sélectionneur intérimaire Reto Gertschen, la formation helvétique doit réaliser un miracle pour éviter la relégation en Ligue des Nations lors des matches restants, vendredi à Lucerne contre la Suède et mardi en Italie.

Mais lors de la rencontre entre les médias et la responsable du football féminin de l'ASF, Marion Daube, le sujet de l'ancienne entraîneure de la Nati, Inka Grings, revient sur la table. Marion Daube explique qu'elle n'a pas pu reprendre immédiatement ses activités après le licenciement de son ancienne collègue du FC Zurich. «Il y a toujours des êtres humains, au-delà des décisions prises sur le plan professionnel. C'est normal que cela nous touche personnellement.»

Daube relativise les propos de Grings

Mais la Zurichoise aux racines allemandes souligne aussi que «la décision était juste et inévitable». Pour rappel, l'ASF avait appris par les médias l'implication de l'ancienne sélectionneuse dans des enquêtes contre son ancien employeur Hermann Tecklenburg, président du SV Straelen, et cela a conduit à son éviction.

Mais Grings a rétorqué dans une interview exclusive à Blick que son supérieur direct à l'ASF était tout à fait informé que quelque chose de sa période à Straelen pourrait encore sortir dans les médias. L'Association était-elle donc au courant? Daube relativise: «C'est vrai, Inka m'avait appelée un jour pour me dire qu'il y avait une affaire autour d'Hermann Tecklenburg. Le message n'était pas que nous devions nous attendre à ce qu'Inka soit impliquée dans celle-ci et qu'elle prenne de telles proportions. L'information selon laquelle elle faisait également l'objet d'une enquête aurait certainement été importante».

L'affaire de Straelen et les soucis de communication entre Grings et l'ASF ont donc été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase pour la sélectionneuse de la Nati. Car avec une seule victoire en quatorze matches, des questionnements sur sa tactique et une relation compliquée avec Ana-Maria Crnogorcevic, l'Allemande était sur la sellette. «C'était certainement une accumulation de choses», estime Daube, laissant entendre que l'avenir aurait de toute façon été sérieusement évoqué durant la pause hivernale.

Voici ce que dit la capitaine Lia Wälti

Mais la responsable des équipes féminines veut prendre au sérieux le fait que Grings ne se soit pas sentie suffisamment soutenue en interne. Elle souhaite donc mettre en place un poste de directeur des équipes nationales. Rôle qui existe déjà chez les hommes et qui est actuellement occupé par Pierluigi Tami.

Quelles ont été les réactions des joueuses à l'éviction de Grings? Chez Lia Wälti et Meriame Terchoun, présentes au rendez-vous médiatique, une certaine froideur s'est fait ressentir. En effet, le duo faisait tout sauf partie de la fraction pro-Grings de l'équipe. La capitaine déclare: «Dans la vie, il y a des choses qui fonctionnent et d'autres qui ne fonctionnent pas. L'année a été difficile, sur et en dehors du terrain». Mais Wälti et Terchoun le savent aussi: maintenant, l'équipe a le devoir de montrer une réaction.

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