La Challenge League à tout prix
Pour monter, le Stade Nyonnais change de propriétaire

Le Stade Nyonnais montera-t-il tout de même en Challenge League? Pratiquement acquise sur le terrain, la promotion du club vaudois est entravée par un souci de licence. Mais un changement d'actionnaire majoritaire pourrait débloquer la situation. Explications.
Publié: 05.05.2023 à 13:27 heures
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Dernière mise à jour: 05.05.2023 à 13:28 heures
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Pour le bien-être du club, Sassoun Sirmakes (à gauche, ici avec le coprésident Varujan Simonov) est prêt à passer la main.
Photo: Sigfredo Haro
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Alain Kunz

Après avoir boycotté le match à Brühl Saint-Gall, le Stade Nyonnais revient au jeu samedi contre Bavois. Sur le plan sportif, ce match est capital: en cas de victoire, le club de la Côte serait mathématiquement promu. Même un point pourrait suffire, en raison de la différence de buts bien meilleure que celle des Saint-Gallois.

Sur le papier plutôt que sur le terrain, rien n'est simple: les Nyonnais ne se sont pas rendus en terres saint-galloises pour protester contre la non-attribution de la licence au club pour la Challenge League. Motif? Il y aurait un conflit d'intérêts entre deux clubs de la même division: le magnat de l'horlogerie Vartan Sirmakes (Franck Muller) est propriétaire du Stade-Lausanne-Ouchy, tandis que son fils Sassoun est l'unique actionnaire de la formation nyonnaise.

Sassoun Sirmakes se retire

Très méfiant à l'égard de la commission des licences, le Stade Nyonnais veut mettre toutes les chances de son côté dans le cadre de la procédure de recours. Le courrier a finalement été envoyé mardi à minuit, juste avant le délai et à l'issue d'interminables palabres. Le coprésident Varujan Simonov explique: «Sassoun Sirmakes va céder la majorité de ses actions. Il est certes très déçu d'en arriver là, mais il ne veut pas faire obstruction à l'équipe et au club.»

Les Vaudois veulent néanmoins que la commission clarifie dans un premier temps la décision de première instance, jugée «complètement incompréhensible». Elle serait intervenue après une première décision préalable positive, donnée oralement par le gestionnaire des licences.

Qui va prendre le relai? Le coprésident poursuit: «Nous avons deux ou trois options, en partie imposées en raison de la situation. Des entreprises sont prêtes à nous aider.» Mais le Stade Nyonnais n'a pas le luxe d'attendre: tout doit aller très vite, raison pour laquelle une prise de position rapide de la ligue est espérée. Le 22 mai étant la date butoir pour obtenir la licence, il faut faire aboutir toutes les démarches (par exemple l'inscription au registre du commerce) d'ici là.

Fête de promotion à Bulle?

Selon Varujan Simonov, il n'y aurait pas d'autres obstacles à la Challenge League que le prétendu conflit d'intérêts lié aux propriétaires. «Pour l'éclairage du stade, par exemple, l'UEFA nous a fait construire une installation de projecteurs de 800 lux. C'est la norme de la Super League, et peu de clubs de Challenge League la respectent.»

La fin du suspense est prévue pour le 26 mai, deux jours avant la date du dernier tour de championnat en Promotion League. Le Stade Nyonnais pourrait donc organiser une belle fête de promotion en bonne et due forme à Bulle (FR), où le pensionnaire de 3e division doit conclure son pensum. «Avec beaucoup de raclette!», anticipe Varujan Simonov.

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